Île de Hainan — Nouveau livre de Paul Hattaway

Une femme se recueille aux pieds d’une statue massive (108 mètres de haut) de la déesse Guanyin à Hainan.

«2 L’Éternel a manifesté son salut, Il a révélé sa justice aux yeux des nations. 3 Il s’est souvenu de sa bonté et de sa fidélité envers la maison d’Israël, Toutes les extrémités de la terre ont vu le salut de notre Dieu.» (Psaume 98.2-3)

La province de Hainan, située à l’extrême sud de la Chine, compte plus de 10 millions d’habitants. Séparée de la Chine continentale par seulement une vingtaine de kilomètres au point le plus étroit, l’île tropicale est chaude et humide la majeure partie de l’année, avec de violents typhons qui la frappent entre mai et octobre.

Bien que le gouvernement chinois ait tenté de rehausser le profil de l’île de Hainan en la décrivant comme « l’Hawaï de l’Asie », elle a toujours été considérée comme un misérable trou perdu de l’empire chinois.

Un fonctionnaire en disgrâce, exilé à Hainan sous la dynastie Tang (618-907), l’a décrite comme « la porte de l’enfer » en raison de son climat rigoureux et propice aux maladies.

Hainan est aujourd’hui habitée par 13 groupes humains différents, les cinq branches distinctes du peuple Li étant reconnues comme les premiers habitants de l’île, arrivés du continent il y a au moins 2 000 ans.

Beaucoup de gens sont conscients de la menace d’une guerre majeure avec la Chine sur la question de Taïwan, mais peu réalisent qu’un risque de conflit peut-être plus important existe dans la mer de Chine méridionale, que la Chine administre à partir de Hainan.

De nombreux observateurs de la Chine considèrent qu’une guerre dans la région est inévitable, car la Chine continue de réécrire les cartes et de piétiner les lois internationales reconnues.

La Chine a revendiqué la totalité de la mer de Chine méridionale et les vastes ressources pétrolières, gazières et minérales qui se trouvent sous ses vagues. Chaque année, le commerce mondial transite par ces eaux pour une valeur stupéfiante de 5 000 milliards de dollars.

Ces facteurs ont créé des poudrières entre la Chine et cinq pays (le Viêt Nam, les Philippines, Brunei, la Malaisie et l’Indonésie), qui revendiquent tous une partie du territoire aujourd’hui occupé par la Chine.

Sous la houlette de l’agressif président Xi Jinping, la Chine ne se soucie plus de ce que le reste du monde pense d’elle, et elle a continué à consolider son pouvoir dans la région, en construisant des pistes militaires sur des atolls éloignés et en envoyant des navires de guerre patrouiller dans sa « patrie » douteuse.

Les deux pays les plus contrariés par l’expansion militaire de la Chine sont le Vietnam et les Philippines. Les îles Spratleys, qui font l’objet d’un litige, sont situées à seulement 200 km de la côte des Philippines, mais à près de 2 000 km de la côte chinoise. La Chine a construit une base militaire sur ces îles et sa plus grande base de sous-marins nucléaires est située près de Sanya, à Hainan. (NdT: voir par exemple https://les-yeux-du-monde.fr/actualites-analysees/asie-oceanie/21763-spratleys-des-iles-pas-comme-les)

Un palmier sur la plage de la pointe sud de Hainan, à un endroit que les Chinois appellent Tianya Haijiao
(« la fin de la terre »).

C’est également de Hainan que la Chine lance un grand nombre de ses « ballons espions » qui font le tour du monde pour collecter des données, comme celui qui a survolé des sites militaires sensibles aux États-Unis au début de 2023, avant d’être abattu. Dans les années à venir, le monde risque d’entendre d’autres nouvelles inquiétantes concernant cette région stratégique du monde.

Au fil de nos recherches et de la rédaction de chaque livre des Chroniques de Chine, il est devenu évident que non seulement chaque région de la Chine est unique, mais que la manière dont Dieu a œuvré au cours de l’histoire pour glorifier son nom est également différente dans chaque endroit.

Hainan comptait très peu de chrétiens jusqu’aux années 1990, lorsque Dieu a transformé l’île par un puissant réveil, entraînant des centaines de milliers de personnes dans son royaume.

L’instrument que le Seigneur a utilisé pour influencer l’île n’était pas un dirigeant d’église chinois, mais une humble famille missionnaire baptiste américaine, qui a mis en œuvre des stratégies données par Dieu et qui a abouti à un réveil si puissant que des dirigeants d’églises de maison d’autres régions de Chine se sont rendus sur l’île pour s’en inspirer.

Dans cette lettre d’information d’Asia Harvest, l’équipe d’Asia Harvest a le plaisir d’annoncer le huitième livre de la série sur le puissant réveil qui a balayé la Chine au cours des 50 dernières années. Les Chroniques de Chine s’avèrent être un grand encouragement et enrichissent la vie de ceux qui les lisent.

Hainan est une petite province insulaire tropicale située au large de la côte sud de la Chine. Autrefois surnommée « la porte de l’enfer », Hainan comptait peu de chrétiens jusqu’aux années 1990, lorsque Dieu a envoyé un puissant réveil qui a touché tous les secteurs de la société. Aujourd’hui, Hainan compte plus de 600 000 chrétiens dynamiques.

Découvrez comment le Seigneur Jésus-Christ a établi son royaume à Hainan, et les surprenants vaisseaux et stratégies qu’il a choisis pour avoir un impact sur l’île.

La croissance de l’Église à Hainan ne s’est pas faite sans d’intenses luttes, de nombreux croyants ayant souffert pour leur foi.

Le feu du Saint-Esprit est tombé ici avec une grande puissance, et le livre contient de nombreux récits de première main de « rencontres de puissance » contre les forces des ténèbres qui ont transformé des communautés entières.

À suivre (extraits du livre)

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Rapport annuel Asia Harvest 2023/2024

Ce fut un privilège de servir le Seigneur une année de plus.

Nous nous sentons grandement bénis d’être un maillon de la chaîne qui a permis à de nombreuses personnes de Le connaître. L’année dernière, plus de 850 000 familles chrétiennes ont été fortifiées en recevant la Parole de Dieu par l’intermédiaire de notre Fonds biblique pour l’Asie, tandis que les 1 744 évangélistes que nous soutenons ont conduit un total de 302 107 personnes à Christ parmi 1 256 tribus et groupes ethniques différents.

Depuis plus de 35 ans, notre stratégie consiste à fonctionner avec le moins de frais généraux possible, afin que les ressources parviennent aux mains des travailleurs de première ligne qui en ont le plus besoin – les chrétiens asiatiques que nous avons l’honneur d’aider et de servir.

Nous remercions chaque personne qui a prié pour notre travail et l’a soutenu l’année dernière. Sans votre partenariat vital, rien de tout cela n’aurait été possible.

ABF : Bibles pour l’Asie

AWF : Ouvriers dans divers champs missionnaires d’Asie

PRF : Aide aux chrétiens persécutés et aide humanitaire

MTF : Formation au ministère

LMF : soutien aux familles des martyrs, et à ceux qui ne peuvent plus travailler suite à leur témoignage chrétien

TCF : Aide chirurgicale pour les enfants déformés, pour leur redonner le sourire et plus de chance d’éviter le rejet dans leur vie

Depuis la création d’Asia Harvest dans les années 1980, nous avons voulu être transparents dans le domaine des finances. Nos états financiers annuels font l’objet d’un audit indépendant et peuvent être consultés par tous sur notre site web.


Nous remercions Dieu d’avoir pu, l’année dernière, envoyer beaucoup plus d’argent que nous n’en avons reçu. Nos frais de fonctionnement sont minimes et sont entièrement couverts par les dons hors projets et par les revenus générés par la vente de livres. Cela signifie que 100 % des dons destinés aux projets sont utilisés sur le terrain en Asie, comme spécifié.


Pour consulter nos états financiers vérifiés, veuillez visiter le lien « Ressources » sur notre site web : www.asiaharvest.org

[les descriptions précises de ce qui a été réalisé dans le cadre des différents projets est présenté au format image, et nécessiterait une traduction entièrement manuelle. Si vous aimeriez l’avoir, merci de le signaler en ajoutant un commentaire]

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Report annuel 2024 — pas de recul en période de chaos

Ici, un évangéliste enseigne l’Évangile à des centaines d’enfants enthousiastes. C’est par le moyen de croyants de tous âges au cœur simple que la Bonne Nouvelle est proclamée et le Saint-Esprit transforme les communautés dans toute l’Asie.

36 Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. 37 Encore un peu, un peu de temps: celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas. 38 Et mon juste vivra par la foi; mais, s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui. 39 Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme.

Au début de l’année 2024, nous rendons grâce pour l’occasion qui nous est donnée de servir à nouveau le Seigneur Jésus-Christ en Asie. Nous apprécions grandement les prières, les encouragements et le soutien des chrétiens du monde entier qui ont été conduits par le Saint-Esprit à se joindre à nous. Ensemble, nous aidons de nombreuses personnes qui n’ont jamais entendu l’Évangile à prendre conscience de l’incroyable salut que le Fils de Dieu a gagné pour elles.

En ce début d’année, nous avons dressé la liste de tous les ministères asiatiques avec lesquels nous avons le privilège d’être partenaires, et nous avons découvert que nous soutenons actuellement 119 ministères différents dans 22 pays d’Asie. Nous sommes profondément reconnaissants pour chacun d’entre eux.

En rencontrant et en communiquant avec les dirigeants de ces divers groupes, il est clair que les chrétiens subissent partout une forte pression. Aujourd’hui, presque tous les serviteurs de Dieu que nous connaissons sont entourés de chaos et subissent un stress énorme, tant sur le plan personnel que dans leurs relations et leurs ministères.

Pierre a écrit : «9 Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde.» (1 Pierre 5:9).

Il n’y a pas que dans votre pays que le mal progresse et que des forces obscures déforment et pervertissent tout ce qui est bon et vrai. Les croyants de Chine, d’Inde et de tous les autres pays que nous servons réclament à grands cris la stabilité et la paix, mais ces choses deviennent de plus en plus rares dans un monde en décomposition qui semble passer d’une crise à l’autre.

La Parole de Dieu, dans le passage ci-dessus, nous encourage à persévérer, à ne pas reculer et à ne pas être détruits. S’il y a une chose à laquelle nous aimerions vous exhorter, c’est de lire ou d’écouter quotidiennement la Parole de Dieu, en laissant son eau vive vous inonder et transformer votre esprit.

Si nous n’avons pas la discipline de venir manger le pain de Dieu chaque jour, nous n’avons aucune chance. Nous n’avons encore rencontré personne qui se soit éloigné du Christ alors qu’il se nourrissait de la Parole de Dieu.

La bonne nouvelle, c’est que «nous ne sommes pas de ceux qui reculent». Non ! Nous servons un Dieu vivant qui a pour spécialité d’aider ses enfants à triompher au milieu des ténèbres.

Les Écritures nous parlent de Job, Jérémie, Ésaïe, Paul et d’autres qui ont été confrontés à des luttes incessantes et au chaos qui les entourait, mais qui ont continué à servir Dieu.

Tel est le témoignage de l’Église en Chine, où plus de 100 millions de personnes sont tombées amoureuses du Seigneur Jésus au cours des cinquante dernières années, malgré les efforts incessants du gouvernement pour détruire leur foi.

Vous sentez-vous faible alors que vous essayez de vivre votre foi dans un monde qui hait de plus en plus Dieu et ses voies ? C’est une bonne chose ! Car nous ne sommes pas appelés à vaincre le monde par la force.

L’apôtre Paul a témoigné : «9 et il m’a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. 10 C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort.» (2 Corinthiens 12:9-10).

En Asie, nous sommes honorés de servir le peuple du Seigneur, dont beaucoup voient le royaume de Dieu porter plus de fruits que jamais ! Le réveil a éclaté parmi les pauvres et les démunis dans de nombreux endroits, et des milliers de personnes ont trouvé en Jésus-Christ une nouvelle profondeur de douceur qu’ils ne connaissaient pas dans les périodes plus faciles.

Si vous vous sentez accablés au milieu des tempêtes de la vie, n’abandonnez pas ! Notre Roi promet qu’une période de fécondité s’ensuivra si vous vous accrochez à lui dans la foi. Peu importe les difficultés à venir, «58 , mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’oeuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur.» (1 Corinthiens 15:58).

Comme cet arbre puissant (ci-dessous), Dieu veut que ses enfants aient des racines solides, nourries quotidiennement par la vérité vivifiante de sa Parole.

À suivre bientôt avec le rapport annuel 2023…

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Le peuple Lisu – Apporter la parole de Dieu aux croyants affamés

Photo ci-dessus : Des chrétiens Lisu ravis de recevoir des bibles dans leur langue. 1,5 million de Lisu vivent de part et d’autre de la frontière entre la Chine et le Myanmar.

42 Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières.

43 La crainte s’emparait de chacun, et il se faisait beaucoup de prodiges et de miracles par les apôtres.

44 Tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en commun.

45 Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient le produit entre tous, selon les besoins de chacun.

46 Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de coeur,

47 louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés.

Au fil des ans, après que de nombreux responsables d’églises et croyants aient lu nos rapports sur le réveil en Chine et dans d’autres parties de l’Asie, ils nous ont demandé de partager le «secret» qui leur permettrait à eux aussi faire l’expérience du «véritable christianisme du Nouveau Testament».

Invariablement, lorsque nous approfondissons la question, nous constatons que ce qu’ils entendent par christianisme du Nouveau Testament est le récit des premiers chapitres des Actes des Apôtres, comme le passage cité ci-dessus. Bien que de telles expériences soient extrêmement exaltantes, constituent-elles la somme totale du christianisme néotestamentaire ?

Environ 30 ans après le jour de la Pentecôte, l’apôtre Paul a envoyé à Timothée des instructions détaillées sur la structure et la direction de l’Église, sur la manière dont le culte doit être organisé et sur les qualifications des diacres et des anciens. Ces Écritures sont-elles moins inspirées et importantes que les récits du deuxième chapitre des Actes des Apôtres ?

Il y a différentes saisons dans la croissance et la maturité du corps du Christ. Chez Asia Harvest, notre ambition première a toujours été d’implanter l’Évangile dans les régions les plus éloignées. Comme Paul, nous pouvons dire : «J’ai toujours eu l’ambition d’annoncer l’Évangile là où le Christ n’était pas connu, afin de ne pas bâtir sur les fondations d’autrui» (Romains 15:20). Cet objectif n’a jamais faibli pour nous et, par la grâce de Dieu, il ne faiblira jamais.

En même temps, nous nous rendons compte qu’il existe des besoins extrêmement importants dans toute l’Asie, parmi des groupes de personnes qui connaissent l’Évangile depuis des générations, mais qui ont désespérément besoin d’une visitation de Dieu pour les renouveler et les faire revivre.

Nous pensons qu’il ne sert à rien d’amener les gens à Christ s’ils sont ensuite négligés et s’ils retournent dans les ténèbres d’où ils sont venus.

La stagnation spirituelle se produit souvent dans les pays où les autorités ont délibérément privé les chrétiens de la Parole de Dieu. C’est le cas des Lisus du sud-ouest de la Chine et du nord du Myanmar.

Une patrie remarquable

Le nom «Lisu» signifie «peuple descendant», reflétant la croyance des Lisu selon laquelle ils avaient à l’origine un royaume sur le plateau tibétain, avant de descendre dans les montagnes du sud-ouest de la Chine.

Aujourd’hui, les Lisu peuvent être divisés en trois groupes principaux en fonction de leur localisation. Les Black Lisu sont les plus isolés, vivant dans des villages situés en altitude, souvent à plus de 10 000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Le plus haut sommet de la région Lisu est le Hkakabo Razi qui, avec ses 5 881 mètres, est le plus haut d’Asie du Sud-Est. Les Lisu habitent également une zone spectaculaire à Nujiang, surnommée «le Grand Canyon d’Asie». D’autres Lisus vivent dans des zones de basse altitude parmi les Chinois Han et d’autres groupes ethniques.

Photo ci-dessus : Ce n’est pas pour les âmes sensibles : Se hisser sur une corde pour traverser des torrents déchaînés est le seul moyen de franchir de nombreuses rivières dans la région de Lisu.

Les conditions extrêmes dans lesquelles vivent les Lisu ont créé des situations uniques. Les habitants de certains villages situés sur le flanc d’une haute montagne peuvent communiquer en criant à leurs voisins situés à plusieurs centaines de mètres de la vallée, dans un village accroché à une pente adjacente, mais ils ne les rencontreront peut-être jamais en personne. Pour cela, ils doivent entreprendre un long et dangereux voyage de plusieurs jours jusqu’au fond de la vallée. Lorsqu’ils atteignent le fond, ils doivent naviguer sur des rivières déchaînées, sans pont, en se frayant un chemin à l’aide d’un système de cordes et de poulies, avant de remonter de l’autre côté.

Un peuple opprimé

Pendant des siècles, les Lisu ont aspiré à une vie paisible, mais ils ont été la cible des Chinois, des Birmans et d’autres races plus répandues, qui ont rendu leur vie misérable. Le désir de liberté a poussé les Lisu à se disperser au Myanmar, et jusqu’au nord-est de l’Inde et en Thaïlande.

Entre 1801 et 1803, le gouvernement chinois a mobilisé 10 000 soldats pour écraser les Lisus. Plusieurs milliers de personnes sont mortes et des communautés entières ont été décimées. Les survivants se sont enfuis plus profondément dans les montagnes reculées. Les critiques de l’époque ont décrit cette action militaire excessive comme «l’utilisation d’un couteau à bétail pour tuer des poulets».

Plus tard, dans les années 1940, les Chinois méprisèrent tellement les Lisu qu’ils leur imposèrent 65 taxes punitives, dont une taxe pour chaque avion qui survolait leur région !

Photo ci-dessus : Une femme Lisu noire des hautes montagnes le long de la frontière entre la Chine et le Myanmar.

Lorsque les premiers missionnaires sont arrivés dans la région des Lisu au début des années 1900, ils ont été consternés par leur état spirituel et moral. Un missionnaire a décrit les Lisu de manière peu flatteuse comme des «sauvages absolus». L’alcoolisme et le jeu étaient si répandus qu’Isobel Kuhn a écrit : «Lorsqu’ils ont joué leur argent, ils mettent souvent en jeu leurs enfants, leurs femmes et même eux-mêmes comme esclaves. Ainsi, en une nuit, une famille entière peut être réduite à l’esclavage pour la vie».

La situation du peuple Lisu était désastreuse – la situation idéale pour que le Seigneur Jésus-Christ manifeste sa grâce. Ce qui s’ensuivit est l’une des plus grandes histoires missionnaires du 20e siècle.

Jésus, le roi des Lisu

Depuis d’innombrables générations, les Lisu croyaient en un dieu suprême nommé Wa Sa, qui avait le pouvoir de les guérir et de les protéger. Cependant, ils avaient perdu le contact et n’espéraient plus se réconcilier avec lui. L’une des clés de leur salut résidait dans la croyance de longue date qu’un jour, un frère blanc viendrait et apporterait avec lui un livre perdu en langue lisu, qui leur montrerait le chemin du retour à Dieu, et qu’il les gouvernerait en tant que roi. Ce qui est remarquable, c’est qu’à l’époque, les Lisu ne disposaient d’aucun document imprimé ni même d’un alphabet, mais cette légende a perduré et a été transmise de génération en génération.

Au cours de la première moitié du 20e siècle, une succession de missionnaires pieux ont pénétré dans la région de Lisu. Certains, comme James Fraser, Allyn et Leila Cooke, et John et Isobel Kuhn, sont devenus célèbres dans le monde chrétien en rendant compte de l’extraordinaire réveil par lequel les Lisu s’engoufraient dans le royaume de Dieu.

Rien qu’en 1916 et 1917, Fraser a baptisé 60 000 Lisu, et de nombreux convertis ont servi le Christ avec le même zèle que celui qu’ils mettaient auparavant au service du diable. Lorsqu’un village s’est rendu au Seigneur, il s’est débarrassé de tout son alcool, ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est que les cochons du village se sout tous enivrés  !

Le missionnaire Samuel Pollard a créé une écriture unique pour traduire la Bible en lisu. Bien qu’il ressemble à une collection de symboles et de lettres anglaises inversées, l’alphabet était un coup de génie, et les Lisu ont pu apprendre à lire et à écrire leur langue pour la première fois dans l’histoire. Les premières parties de la Bible ont été achevées en 1921, et le Nouveau Testament en 1938. Le fait d’avoir la parole de Dieu dans leur propre langue a transformé le peuple Lisu.

Lorsque les communistes sont venus détruire leur foi dans les années 1950, un jeune Lisu a déclaré à ses interrogateurs : «Le christianisme a déjà pénétré dans notre chair et notre sang et il ne sera pas facile de nous l’arracher.»

Un échantillon de l’écriture Lisu créée par le missionnaire Samuel Pollard.

Des décennies de déclin

Les chrétiens Lisu ont également pris la responsabilité d’apporter l’Évangile à d’autres tribus non atteintes. Par exemple, en 1960, des évangélistes lisu ont risqué leur vie en se rendant auprès des tribus de chasseurs de têtes Naga et Tangshang, à la frontière entre le Myanmar et l’Inde. Prêts à mourir pour leur foi, ils ont implanté de nombreuses églises et, aujourd’hui, la majorité des membres de ces groupes sont toujours chrétiens.

Il serait agréable de conclure notre histoire ici, avec des centaines de milliers de Lisu en Chine et au Myanmar qui sont entrés dans la famille de Dieu. Mais sans un entretien constant, un jardin s’étouffe lentement sous les mauvaises herbes. Au fil des décennies, les Lisu ont été privés de bibles, les communistes chinois et les dirigeants militaires birmans s’alliant pour leur couper l’accès à la Parole de Dieu.

En conséquence, alors qu’une multitude de Lisu restent aujourd’hui des chrétiens dévoués, beaucoup de jeunes générations ont une forme de piété mais pas de relation personnelle avec Jésus-Christ. Ils ont besoin d’une nouvelle visitation du Saint-Esprit.

La missionnaire Grace Jacob a enseigné pendant des années dans une université chinoise. Elle était ravie d’apprendre que certains de ses nouveaux étudiants étaient des chrétiens Lisu, mais elle a découvert que même s’ils allaient régulièrement à l’église, les jeunes hommes menaient une vie immorale et aimaient faire la fête tous les week-ends.

Aucun d’entre eux n’avait jamais entendu parler de Jean 3:16 ou du Psaume 23 ! Lorsqu’elle leur a demandé : «Qu’est-ce qu’un chrétien ?», ils ont répondu d’un air confus : « Est-ce quelqu’un qui mène une vie morale ? ».

Après un siècle de victoires glorieuses et d’histoires missionnaires célèbres, il serait tragique que le dernier chapitre de l’histoire des Lisu soit celui où ils reviendraient à leurs anciennes habitudes en raison de décennies de déclin sans accès aux Écritures.

Pour cette raison, Asia Harvest a imprimé et fait livre 60000 bibles Lisu aux églises Lisu, des deux côtés de la frontières entre la Chine et le Myanmar.

Lettre de nouvelles d’Asia Harvest, décembre 2023

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À voir : l’éveil spirituel du Myanmar

Au début de cette année, nous avons parlé d’un merveilleux réveil qui transforme actuellement de nombreuses communautés dans le pays du Myanmar (anciennement la Birmanie). Bien que l’Évangile soit présent au Myanmar depuis deux siècles, la croissance chrétienne s’est surtout produite parmi les groupes ethniques minoritaires tels que les Karen, les Chin, les Kachin et les Lisu. La majorité des Birmans (35 millions d’habitants) est restée fermement ancrée dans ses croyances bouddhistes.

Alors que la société s’effondre au Myanmar, des multitudes de Birmans désespérés ont récemment trouvé la vérité et la paix en Jésus-Christ et dans sa Parole. L’un des mouvements ecclésiastiques avec lesquels nous travaillons étroitement est passé de 2 000 à 7 000 croyants cette année, le Saint-Esprit ayant atteint avec puissance les communautés les plus pauvres. Beaucoup de ceux qui ont fait l’expérience du salut de Dieu pour la première fois sont issus des échelons les plus bas de la société – prostituées, toxicomanes, membres de gangs, et ceux qui ont été profondément désillusionnés par la vie.

Cette année, nous avons fourni 80 000 bibles complètes en birman afin d’alimenter le réveil et d’établir de nouveaux croyants dans la foi. Nous sommes en train d’en imprimer 80 000 autres grâce à notre Fonds biblique pour l’Asie. L’impression et la livraison de chaque Bible coûtent 3 dollars. Nous vous invitons à vous associer à ce travail crucial, afin que le nom de Jésus-Christ soit glorifié parmi tous les Birmans.

Merci de prier pour le réveil en cours au Myanmar.

Nouvelles images de la récolte en Asie – en direct du champ de mission :

https://youtu.be/vZzilJjbCrg

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China Update – Le président Xi Jinping et son rôle dans le monde

Des milliers de personnes sur la place Tian’anmen à Pékin rendant hommage à un gigantesque portrait du président chinois Xi Jinping.

Cette lettre d’information donne un aperçu de la situation actuelle en Chine, tant sur le plan politique que pour le corps du Christ. En plus de notre lettre d’information habituelle, nous souhaitons partager des liens vers des articles et des vidéos qui donnent plus de contexte à certaines des affirmations que nous avons faites.

Le président Xi Jinping et son rôle dans le monde


«Combien de temps, Seigneur, les méchants, combien de temps les méchants seront-ils en liesse ? Ils répandent des paroles arrogantes, tous les méchants sont pleins d’orgueil. Ils écrasent ton peuple, Seigneur, ils oppriment ton héritage….»

«Celui qui châtie les nations ne punit-il pas ? Celui qui enseigne aux hommes manque-t-il de connaissance ? Le Seigneur connaît tous les projets des hommes, il sait qu’ils sont vains.»    – Psaume 94:3-5, 10-11

AU COURS DES DERNIÈRES ANNÉES, de nombreuses personnes du monde entier nous ont demandé de les aider à comprendre ce qui se passe en Chine.

De nombreux chrétiens sont choqués, car pendant des années, tout ce qu’ils ont entendu, c’est que le réveil amenait des millions de Chinois dans le royaume de Dieu.

Soudain, toutes les nouvelles de l’Église en Chine se sont arrêtées, car un nouvel empereur, Xi Jinping, a poussé le corps du Christ à adopter une position défensive.

Qui est cet homme qui a « éliminé » (c’est-à-dire tué ou emprisonné) des centaines de milliers de personnes, et qui a créé une telle puanteur en Asie que 20 pays voisins – de l’Asie centrale à l’Inde en passant par les Philippines – ont aujourd’hui des différends avec la Chine ?

Examinons de plus près cet homme qui a tellement développé l’influence militaire et secrète de la Chine qu’une guerre mondiale semble inévitable si les choses continuent sur leur trajectoire actuelle.

Nous avons délibérément utilisé le terme « empereur » pour décrire Xi Jinping. Bien qu’il soit techniquement le chef athée du parti communiste chinois, pendant des milliers d’années, la Chine a été gouvernée par des empereurs dont l’autorité était absolue.

Il n’y avait pas d’élections, de débats ou de protestations contre les empereurs. Toute hésitation à obéir à un décret de l’empereur était sanctionnée par une punition rapide et sévère. Dans leur paranoïa, de nombreux empereurs chinois ont tué des millions de leurs sujets pour consolider leur pouvoir.

Bien que les empereurs ne règnent plus officiellement sur la Chine depuis 1912, les dirigeants communistes tels que Mao et Xi ont en réalité été des empereurs, sauf de nom. Il est important de comprendre que les empereurs chinois n’ont jamais été considérés comme de simples dirigeants de la Chine.

Vous savez peut-être que le nom chinois de leur pays, Zhong Guo, signifie «Empire du Milieu». La conviction que leur pays est le centre du monde est profondément ancrée dans le cœur et l’esprit de toutes les générations chinoises.

Les empereurs sont censés détenir un «mandat du ciel», qui leur confère l’autorité de gouverner. Cette philosophie, qui remonte à 2 500 ans, part du principe que, puisqu’il n’y a qu’un seul ciel, il ne peut y avoir qu’un seul empereur et qu’un seul État légitime dans le monde entier.

Au fil des ans, nous avons souvent rencontré des Chinois de tous horizons qui sont heureux et fiers que la Chine pèse désormais de tout son poids dans le monde. Des chauffeurs de taxi de Singapour aux hommes d’affaires de San Francisco, d’innombrables Chinois pensent que le moment est venu pour la Chine de s’élever et de s’emparer de son destin de leader mondial, sur les plans économique, culturel et militaire.

Il ne s’agit pas tant d’un désir que d’un constat. Même parmi les chrétiens chinois, nous avons rencontré peu de personnes qui osent critiquer ouvertement Xi Jinping ou ses décisions. Après tout, il est l’empereur, nommé par le ciel lui-même. Les opposants sont considérés comme des malfaiteurs et sont écrasés sans pitié. Il suffit de demander aux habitants de Hong Kong comment la vie a changé depuis l’arrivée au pouvoir de Xi.

La philosophie du mandat du ciel s’est répandue dans de nombreuses régions d’Asie de l’Est au cours des siècles qui ont précédé le Christ. Elle explique pourquoi des pays comme la Corée du Nord ont été incapables de se débarrasser du lourd joug de la famille Kim pendant si longtemps.
Les empereurs japonais étaient également considérés comme des dirigeants envoyés par le ciel, invincibles en raison du mandat du ciel. La croyance japonaise en l’invincibilité a brusquement pris fin lorsque deux bombes atomiques sont tombées sur le Japon en 1945.

En 2016, nous avons commencé à signaler qu’un changement majeur était en train de se produire en Chine, et que la nouvelle dynamique changerait la façon dont les chrétiens fonctionnent en Chine, tandis que le pays lui-même deviendrait une énorme menace pour les démocraties.

La Chine a décidé qu’il était temps de se débarrasser de son «siècle d’humiliation» aux mains des puissances étrangères et de prendre la place qui lui revient à la tête du monde, avec Xi Jinping sur le trône.

Une prédiction…

NOUS NE CROYONS PAS que la montée en puissance de la Chine conduira à la domination du monde.

Le régime autoritaire de l’«Empereur» Xi, qui a consolidé le pouvoir absolu en Chine et s’est fait des ennemis dans toute l’Asie et dans le monde entier, n’a pas donné de bons résultats.

L’économie chinoise est en lambeaux (bien pire que ce que rapportent les médias occidentaux), et un nombre croissant de Chinois commencent à se demander discrètement si leur dirigeant mène le pays sur une voie qui leur sera favorable.

De nombreux pays considèrent désormais la Chine comme la première menace pour la sécurité mondiale et la position agressive de Xi a entraîné la formation d’alliances militaires pour contrer ses plans.

On dit que «le pouvoir corrompt, et le pouvoir absolu corrompt absolument». Les hommes forts comme Xi Jinping pensent qu’ils agissent en toute impunité, car c’est leur droit de naissance. Ce qu’ils désirent par-dessus tout, c’est la survie du régime.

C’est pourquoi Xi purge constamment ses dirigeants, s’isolant de plus en plus tout en modifiant la constitution pour garantir qu’il ne sera jamais remplacé. Les empereurs de Chine ne changeaient jamais. Ils régnaient à vie.

Pensons-nous que Xi et le Parti communiste chinois atteindront leurs objectifs de domination mondiale ?

Non, pour les SEPT RAISONS suivantes :

1 DIEU A LE DERNIER MOT.
Nous pensons que ce n’est pas une coïncidence si, dès que la Chine a lancé sa campagne de destruction systématique du christianisme en 2016-17, son économie a commencé à se désintégrer. En fin de compte, c’est la bataille pour les 1,4 milliard d’âmes de la Chine qui est en jeu.

Le Seigneur Jésus-Christ a acheté une épouse pure comptant plus de 100 millions de croyants en Chine. Ils sont la prunelle de ses yeux et il ne laissera pas son précieux héritage se faire décimer.

2 LES DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES DE LA CHINE SONT UN CAUCHEMAR.
Avec une population qui vieillit rapidement et un manque de jeunes en âge de payer des impôts pour financer l’expansion militaire de Xi, la situation risque de stagner et de se détériorer en Chine.

Certains économistes estiment que la Chine a besoin de 400 millions de personnes supplémentaires en âge de travailler pour faire tourner son économie et financer ses aspirations militaires, mais elle a «semé le vent et récolté la tempête». (Osée 8:7)

La politique de l’enfant unique du parti communiste, accompagnée de centaines de millions d’avortements forcés, a anéanti une génération de Chinois. Les personnes dont ils ont besoin pour financer leurs projets n’existent pas. Ils ont été sacrifiés sur l’autel du culte de la mort du parti communiste.

3 LA POPULATION DE LA CHINE EST DÉJÀ EN DÉCLIN RAPIDE, CERTAINES PROVINCES PERDANT DES MILLIONS D’HABITANTS CHAQUE ANNÉE.
Certaines provinces perdent des millions d’habitants chaque année. Certains experts estiment que d’ici la fin du siècle, la population de la Chine pourrait être réduite de moitié par rapport à ce qu’elle est aujourd’hui. Il y a deux ans, on a à peine remarqué que le gouvernement a réduit la population nationale de 121 millions d’habitants par rapport aux chiffres gonflés précédents.

De plus en plus de jeunes Chinois n’ont aucun désir d’avoir des enfants, qui sont considérés comme un inconvénient économique. Cet instinct contre nature a été supprimé par des générations de propagande marxiste selon laquelle le travail et l’argent – et non la foi en Dieu et une famille aimante – sont les clés du bonheur.

4 ÉTIRÉ JUSQU’AU POINT DE RUPTURE.
Le règne de Xi a été grandement facilité par son accès à des technologies dont les dirigeants précédents, comme Mao Zedong, n’auraient jamais pu rêver.

Un ami qui est revenu récemment de sa première visite en Chine depuis plusieurs années a été choqué par les changements qu’il a constatés. Il a déclaré :

Partout, j’ai été confronté à un sentiment anti-étranger de la part de personnes hostiles, et j’ai vu de nombreuses personnes payer avec leur visage. En permettant que leur visage soit scanné, les paiements sont directement déduits de leur compte. Aucun téléphone ou carte bancaire n’est nécessaire, et il n’y a pratiquement plus d’argent liquide.

Avec plus de 400 millions de caméras de reconnaissance faciale surveillant et évaluant chacun de leurs mouvements, et Xi exigeant une obéissance totale au programme marxiste-socialiste, de nombreuses personnes se sentent à bout et sont de plus en plus lassées par le système.

5 XI A ESSAYÉ DE REMPLACER DIEU PAR UN CULTE DE LUI-MÊME.
Il veut être omniscient, omniscient et omniprésent. Il a érigé des panneaux d’affichage géants et des affiches de son visage (comme celle qui figure sur la couverture de ce bulletin) et il exige une dévotion et un engagement inébranlables à sa cause. Dans des dizaines de milliers d’églises en Chine, les croix et les versets bibliques ont été enlevés de force et remplacés par des affiches de Xi et de Mao, ou par des drapeaux chinois.

Le parti communiste chinois prétend toujours qu’il n’y a pas de Dieu, tout en s’érigeant en dieu qui doit être obéi et adoré à tout moment.

Il est intéressant de noter que dans les églises où des affiches des Dix Commandements ont été placées, les autorités n’ont pas voulu les retirer, mais ont simplement rayé le premier commandement qui dit :«Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi».

Ils ne s’opposaient à aucun des neuf autres commandements, mais seul le premier les dérangeait. Pourquoi ? Parce que, comme Satan, ils veulent jouer le rôle de Dieu dans la vie des gens.

6 UN MALAISE GÉNÉRAL S’EST EMPARÉ DE LA JEUNESSE CHINOISE.
Après avoir étudié dur toute leur vie, des dizaines de millions de diplômés de l’université ne trouvent pas de travail du tout, et une nouvelle expression, tang ping, ou «se coucher (NdT: plutôt que de travailler)», a envahi de nombreux jeunes Chinois.

D’innombrables millions d’entre eux ont perdu le désir d’exceller et considèrent désormais que la vie n’a pas de sens.

Plus récemment, pendant la période de restrictions sévères imposées par Xi, tang ping a été remplacé par une nouvelle expression : bai lan, qui signifie «laisse (les choses) pourrir». Ces développements font référence à un retrait volontaire de la poursuite d’objectifs et accéléreront le déclin de la société et de l’économie chinoises.

7 XI JINPING SEMBLE ÉPROUVER UNE HAINE PERSONNELLE POUR LE CHRISTIANISME.
Après avoir systématiquement expulsé presque tous les chrétiens étrangers de Chine au cours des 6 ou 7 dernières années, une persécution généralisée a frappé le peuple de Dieu dans toutes les régions du pays, mais surtout dans les provinces frontalières.

Le parti communiste a même travaillé à l’élaboration d’une nouvelle Bible, en supprimant les passages qu’il n’aime pas et en les remplaçant par des enseignements socialistes.

L’un des changements proposés concerne l’histoire de la femme prise en flagrant délit d’adultère. Le parti communiste n’a pas aimé le fait qu’elle ait été pardonnée, c’est pourquoi ils seraient en train de le modifier.

Ainsi, au lieu que Jésus lui dise « Va et ne pèche plus », la nouvelle Bible communiste montrerait Jésus ramassant une pierre et la lapidant à mort ! Voyons si Dieu permettra qu’un tel blasphème et une telle corruption de sa sainte Parole restent impunis.

CI-DESSUS : Les grandes réunions publiques comme celle-ci appartiennent désormais au passé en Chine, car l’Église est à nouveau entrée dans la « clandestinité » pour éviter les persécutions.


Lettre de nouvelles d’Asia Harvest, novembre 2023

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Le Fond de Préparation au Ministère (MTF) – Introduction d’un nouveau type de projet de Asia Harvest

Jésus s’approcha et leur parla ainsi :

«18 Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel.19 Je vous dis encore que, si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux.20 Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux.»  (Matthieu 28:18-20)

Ceux qui sont en contact avec nous depuis un certain temps savent qu’à Asia Harvest, nous menons de nombreuses activités ministérielles différentes, mais qu’elles relèvent toutes de l’un des six projets principaux, tels que le Fonds biblique pour l’Asie, le Fonds des travailleurs asiatiques, le Fonds des martyrs vivants, le Fonds pour les enfants et le Fonds pour la persécution et l’aide humanitaire.

Chaque projet comporte plusieurs sous-projets. Par exemple, nous soutenons plus de 300 lépreux chrétiens en Inde (voir notre lettre d’information d’octobre 2022).

Ce soutien relève du Fonds de secours. Nous soutenons des centaines de veuves, ce qui fait partie du Fonds des martyrs vivants, en plus d’une foule d’autres activités qui servent à faire avancer l’Évangile.

Il est rare que nous annoncions un nouveau type de projet, mais ce mois-ci, nous aimerions présenter le Fonds de formation au ministère (MTF), qui, nous l’espérons, restera un élément fondamental de ce que nous ferons en Asie pendant de nombreuses années à venir.

Comme le Seigneur Jésus l’a ordonné dans le passage en haut de cette page, il ne nous a pas seulement dit de partager l’Évangile ou d’amener les gens à faire des professions de foi.

Ce n’est qu’un début. L’histoire des missions montre que les œuvres axées uniquement sur l’évangélisation ne portent généralement pas de fruits durables, car Jésus nous a dit de «faire de toutes les nations des disciples… en leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit».

Le Fonds de formation au ministère a donc pour but d’aider l’Église asiatique à former des croyants et à les équiper pour qu’ils forment d’autres disciples, en particulier parmi les groupes de population non touchés par l’Évangile.

Trois requêtes des responsables d’églises asiatiques

Au fil des années, alors que nous avons voyagé à travers l’Asie et développé de solides relations avec de nombreux responsables d’églises et de missions, les trois principales réponses qu’ils donnent lorsqu’on leur demande quels sont leurs besoins les plus importants sont toujours les mêmes :

  1. Priez pour nous ;
  2. Nous avons besoin de bibles ; et
  3. Nous avons besoin d’aide pour former des responsables.

Dans de nombreuses régions d’Asie, le nombre de chrétiens a augmenté rapidement et les églises débordent, mais les responsables savent que s’ils n’ont pas de programmes efficaces de formation de disciples, la moisson risque de pourrir et les nouveaux croyants seront des proies faciles pour les sectes et les faux enseignements.

Au lieu de se concentrer uniquement sur la conquête des âmes, les ministères les plus efficaces avec lesquels nous travaillons en partenariat ont compris la nécessité d’établir un leadership biblique tel que défini par l’apôtre Paul :

«1 Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, 12 pour le perfectionnement des saints en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, 13 jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ» (Éphésiens 4:11-13).

Même si c’est la première fois que nous annonçons officiellement le Fonds de formation au ministère dans une lettre d’information, cela fait des décennies que nous aidons nos collaborateurs asiatiques à répondre à ce besoin. Au cours des dernières années, nous avons utilisé les dons désignés « Là où c’est le plus nécessaire » pour former 9 515 croyants dans toute l’Asie, et ce chiffre est donc notre statistique de départ pour le projet. Nous nous attendons à ce que le nombre de personnes formées et équipées augmente fortement dans les années à venir.

Dans la suite de cette lettre d’information, nous partagerons quelques photos de cours de formation que nous avons eu l’honneur de soutenir, ainsi que quelques commentaires sur l’importance du projet de la part de divers responsables de ministères asiatiques.

Comme vous le verrez, ce projet ne signifie pas du tout que nous aidons à établir des séminaires ou des écoles bibliques de style occidental. Au contraire, le Fonds de formation au ministère existe pour former et équiper des soldats pour la bataille spirituelle, capables de gagner et de former des disciples pour des groupes de population non atteints.

La formation se déroule souvent dans des lieux et d’une manière auxquels vous n’êtes peut-être pas habitués, dans un cadre que l’on pourrait qualifier de biblique, par exemple à l’extérieur sous un arbre, ou avec des croyants assis en cercle sur un sol en terre battue, se faisant face et interagissant les uns avec les autres.

Outre la formation de nouveaux croyants à la Parole de Dieu, une formation plus spécialisée est également dispensée pour équiper les travailleurs dans des domaines tels que le ministère auprès des enfants, l’implantation d’églises en première ligne parmi les groupes de population non atteints, la manière d’organiser des cours d’alphabétisation et la manière d’amener efficacement les musulmans, les hindous et les bouddhistes à adhérer au Christ.

Le soutien que nous apportons comprend les frais de voyage des participants pour assister à la formation, ainsi que la nourriture, les livres et d’autres ressources lorsque la réunion est en cours.

Sans cette aide, la plupart des participants ne seraient pas en mesure d’assister à la formation.

La formation d’un travailleur coûte en moyenne 50 dollars.

La formation se déroule dans de nombreux contextes, qu’il s’agisse de croyants rassemblés sur une belle plage de la mer d’Andaman (ci-dessus) ou de chrétiens tribaux dans une région montagneuse du sud-ouest de la Chine (ci-dessous).

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Annie Skau: la servante désintéressée du Shaanxi

Annie Skau Berntsen est née à Oslo, en Norvège, en 1911. Ses premières années ne laissaient pas présager qu’elle serait un jour un puissant témoin du Christ en Chine et un fléau pour les communistes. Adolescente, elle dirigeait un club de jeunes réunit autour des idées de Karl Marx et décida plus tard de devenir infirmière.

C’est à l’école d’infirmières qu’Annie a entendu l’Évangile pour la première fois et découvert qu’elle pouvait avoir une relation personnelle avec le Dieu vivant qui changerait sa vie. Celle qui voulait dévouer sa vie au marxisme a changé de cap et est devenue une chrétienne dévouée.

En 1937, la China Inland Mission («Mission en Chine Intérieure») proposa un cours sur les maladies tropicales et Annie s’y inscrivit. Sur place, elle contracta l’«infection missionnaire» par l’intermédiaire du personnel et des étudiants, et un an plus tard, elle fut envoyée en Chine, où elle entama une collaboration de 13 ans avec la province de Shaanxi, qui ne pris fin que lorsqu’elle et les autres missionnaires furent contraints de quitter la Chine en 1951. Pendant la majeure partie de son séjour au Shaanxi, Skau a été basée à Shangxian (aujourd’hui connu comme le district de Shanzhou), dans le Sud-Est de la province. Dès son arrivée, elle est aimée et acceptée, ce qui lui fait dire des chrétiens locaux : «Ils étaient unis par les difficultés et la persécution, et ils m’ont accueillie comme l’une des leurs.» [1]

Au cours de la décennie suivante, Annie Skau et ses collaborateurs rendèrent d’éminents services à la population de Shangxian. Elle a aidé à soigner des milliers de malades et de blessés et s’empressait de partager l’Évangile avec tous ceux qu’elle rencontrait.

Les habitants l’ont surnommée «la géante», car elle était beaucoup plus grande que les autres. Elle ne s’offusqua pas de ce nom et, avec le temps, il devint évident qu’elle était un géant spirituel qui ne se laissait jamais troubler par les épreuves. Elle a été contrainte de fuir la région lors de l’invasion de l’armée japonaise en 1943, mais tout au long de cette épreuve, elle est restée un témoin calme et constant du Christ, avec un sourire affectueux éclairant son visage.

Affronter le dieu de la pluie

Annie aimait se promener dans les montagnes qui entourent la ville, souvent accompagnée de son ami chinois Yu Chen. Un après-midi, elles ont rencontré une procession de villageois portant des idoles, tandis que des pétards étaient lancés et que des joueurs de tambour jouaient un rythme assourdissant.

La sécheresse sévissait dans la région et la procession avait pour but d’honorer et d’apaiser le dieu de la pluie. Alors qu’Annie observait la scène sous le bord de son chapeau de paille, deux porteurs d’idoles s’approchèrent d’elle, lui criant avec colère d’enlever son chapeau, car les villageois superstitieux croyaient que les divinités étaient furieuses si quelqu’un avait la tête couverte pendant la sécheresse.

Annie a refusé de se soumettre à leurs idoles en enlevant son chapeau. Un groupe d’hommes a tirèrent alors les poteaux de leurs idoles pour se diriger vers elle, menaçant de la battre à mort. «Je ne peux pas enlever mon chapeau pour me soumettre à vos dieux. Mon Dieu, c’est Jésus», leur dit Annie avec courage.

Lorsqu’ils ont répondu : «Nous ne savons rien de votre Dieu», la Norvégienne a déclaré : «Si vous voulez être dignes de son amour, arrêtez cette procession… et tournez votre attention vers le vrai Dieu, et vous aurez de la pluie ce soir». [2]

Frappée par son audace, la procession s’est dispersée et Annie a poursuivi son chemin. Lorsqu’elle raconta ce qui s’était passé à un ancien de l’église, celui-ci se montra très inquiet et déclara que si une personne prédisait la pluie et qu’elle restait sèche, elle serait jugée diabolique et mise à mort.

À onze heures ce soir-là, le ciel était toujours sans nuages et les chrétiens locaux craignaient que leur missionnaire bien-aimée n’ait dépassé les bornes et qu’elle ne le paie de sa vie. Annie resta cependant calme et son visage se couvrit d’un large sourire, comme si elle savait quelque chose dont les autres n’avaient pas conscience.

Alors même que l’horloge indiquait minuit, l’ancien entra dans la maison de la mission et déclara avec enthousiasme : «La pluie a commencé à tomber ! Dieu est bon.»

Des approvisionnements abondants

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Annie a demandé à Dieu de fournir à la mission l’équipement et les médicaments dont elle avait le plus grand besoin. Le Seigneur a répondu par une aubaine inattendue.

Lorsque Hitler a positionné 350 000 soldats en Norvège, le pays d’origine d’Annie, le Danemark voisin a supposé que les nazis ne partiraient jamais sans une bataille féroce, et a donc fait don d’une grande quantité de médicaments à la Norvège, s’attendant à des pertes massives. Cependant, lorsque l’Allemagne a perdu la guerre, ses forces se sont retirées de Norvège, laissant des tonnes de fournitures de rechange, dont une grande partie a été donnée aux missionnaires étrangers pour les aider dans leur travail. La clinique médicale de Shaanxi en a été l’un des bénéficiaires reconnaissants.

Dieu a utilisé cette disposition pour étendre le travail d’Annie Skau. À une époque où de nombreux missionnaires quittaient la Chine, les services d’Annie étaient très recherchés et l’on disait qu’elle était le dernier médecin qualifié parmi les deux millions de Chinois de la province de Shaanxi, au centre-sud du pays.

Cependant, tout le monde n’appréciait pas son travail. Lorsqu’un jeune fonctionnaire nommé John Ma a appris qu’Annie était toujours à Shaanxi et que son ministère était en plein essor, il est entré dans une colère noire et s’est rendu à une réunion qu’elle dirigeait, une grosse pierre à la main, avec l’intention de la lui fracasser sur la tête dès qu’il en aurait l’occasion. Alors que Ma réfléchissait à son plan violent, le Saint-Esprit l’a envahi et il s’est dirigé vers l’avant de l’église et a dit à Annie qu’il voulait donner sa vie au Christ et devenir son disciple.

Lorsque ses collègues de travail ont découvert que John Ma était devenu chrétien, ils l’ont sévèrement battu, mais alors même qu’ils le frappaient de leurs poings, le nouveau croyant a prié pour leur salut. Les hommes se sont alors sentis honteux et ont demandé à leur tour à devenir chrétiens.

Les prières de la vieille grand-mère

Au cours de ces années de service fructueux, alors que la plupart des autres missionnaires avaient été évacués de Shaanxi, Annie Skau dut une grande partie de son succès à l’amitié et à l’intercession de la «vieille grand-mère», une précieuse chrétienne de plus de soixante-dix ans qui avait été la première convertie à Jésus-Christ dans la ville, des décennies plus tôt. Elle aimait profondément Annie et l’appelait «la petite fille», contrairement au surnom de «la femme géante» que les autres lui donnaient.

La vieille grand-mère avait un don particulier pour la prière d’intercession, et elle se levait à quatre heures chaque matin pour diriger un groupe de femmes qui imploraient Dieu dans une petite chapelle près de la clinique médicale. Chaque patient faisait l’objet d’une prière fervente et, par conséquent, Annie et les évangélistes chinois rencontraient souvent peu de résistance lorsqu’ils annonçaient l’Évangile. Des centaines de personnes ont ensuite trouvé une nouvelle vie en Christ au cours de ces années de moisson.

Ils ont également assisté à de nombreux miracles en réponse aux prières ferventes. Une femme malade atteinte d’une tumeur maligne sur la langue s’est vu dire par Annie qu’elle ne pouvait rien faire pour lui sauver la vie, mais la vieille grand-mère a porté l’affaire devant le Seigneur dans la prière et, quelques mois plus tard, Annie était perplexe quant à la raison pour laquelle une femme lui tirait la langue lors d’une réunion d’église. Elle reconnut alors qu’il s’agissait du «cas désespéré» qu’elle avait renvoyé chez elle pour y mourir. La femme avait été complètement guérie et sa langue semblait parfaitement saine.

Une autre fois, un soldat blessé a été transporté dans la clinique. Il était dans un état lamentable, ayant été blessé par balle puis jeté du haut d’une falaise. Des habitants compatissants ont secouru l’homme inconscient et l’ont transporté sur plus de quinze kilomètres jusqu’à la ville.

Tandis qu’Annie s’agenouillait à côté de l’homme et l’exhortait  : «Mets ta foi dans le Seigneur Jésus et il te sauvera», la vieille grand-mère monta à l’assaut du trône de Dieu en priant pour lui. Annie devait opérer rapidement le soldat mourant, mais comme il n’y avait pas de table d’opération, elle a fait enlever la porte de la clinique de ses gonds et l’a utilisée pour pratiquer l’opération. Il a fallu quatre heures intenses pour retirer la balle de la poitrine du soldat. Un faible pouls a été détecté, et l’homme a ouvert les yeux en déclarant : «Le Seigneur Jésus m’a sauvé ! »

Quelques jours plus tard, après avoir repris des forces, le soldat a expliqué ce qui s’était passé alors qu’il se trouvait entre la vie et la mort : «Trois fois, j’ai entendu des voix qui venaient de très loin et qui me disaient que le Seigneur me sauverait». Après avoir reçu une formation biblique approfondie, l’homme est retourné dans son village natal en tant qu’évangéliste zélé, désireux de partager la bonne nouvelle de Jésus avec ses amis et ses proches.

En raison du chaos social et du manque de nourriture, des meutes de loups ont commencé à pénétrer dans les villes de Shaanxi, où ils ont attaqué et tué de nombreux enfants et adultes fragiles. Un jour, les loups sont entrés dans une maison et ont mordu le visage d’un bébé. Lorsque le bébé a été amené à Annie,

Les plaies grouillaient déjà d’asticots et le pronostic était totalement négatif». Elle prend le bébé dans ses bras et le porte jusqu’au lit de la vieille grand-mère. Pendant qu’Annie baignait et soignait les terribles blessures, la vieille grand-mère priait et nourrissait le bébé. En deux semaines, les blessures étaient guéries. La guérison du beau bébé était l’œuvre de Dieu. [3]

Une digne servante de Dieu

En décembre 1948, une douzaine de missionnaires de la région d’Annie ont reçu l’ordre d’évacuer vers Chengdu, dans la province du Sichuan, alors que le Shaanxi était en proie à la violence et à l’instabilité. Annie a fait ce voyage de six jours et a passé un merveilleux Noël avec ses collègues missionnaires, dont la plupart ont décidé qu’il était temps de mettre un terme à leur carrière en Chine et de rentrer chez eux.

On pensait qu’Annie retournerait en Norvège, mais en priant, elle a eu le sentiment que le Seigneur voulait qu’elle reste à Shaanxi et qu’elle poursuive son travail. Elle écrit : «De plus en plus, il me semblait que Dieu me guidait pour que je reste, mais je me demandais ensuite si ce n’était pas simplement mon propre choix, plutôt que ce qu’Il voulait. Une chose est sûre : j’obéirai à sa volonté, quelle qu’elle soit.» [4]

La décision finale de rester a été confirmée lorsqu’Annie a rencontré les responsables de l’Église chinoise à Shangxian. Dans toute la Chine, l’opinion générale était que la présence de missionnaires étrangers avait entraîné la persécution des chrétiens locaux. Annie a fait part de ces préoccupations, mais les responsables de l’église ont répondu : «Si vous nous quittez maintenant, alors que nous avons tant besoin de vous, vous n’êtes pas digne d’être appelée servante de Dieu.» [5]

L’affaire était réglée. Annie et les responsables de l’Église formèrent un cercle de prière dans l’enceinte de la mission et ensemble promirent de rester fidèles au Seigneur Jésus jusqu’à la mort. Annie Skau se souvient de ce moment fort :

«Nous pensions que nous allions bientôt recevoir la couronne glorieuse du martyr et nous nous en réjouissions. Nous avons commencé à mémoriser des passages des Écritures, chacun d’entre nous choisissant des parties différentes. Mon cœur débordait de joie, car je savais enfin que j’agissais conformément à la volonté de Dieu. En sachant cela, j’ai éprouvé une paix parfaite que je n’avais jamais ressentie aussi pleinement auparavant». [6]

En juin 1949, le gouvernement nationaliste abandonna la région. Le dernier dimanche avant que l’armée communiste ne vienne combler le vide, la petite église était pleine à craquer. De nombreux croyants pleuraient ouvertement Annie, convaincus qu’elle serait tuée par les soldats. La courageuse missionnaire norvégienne n’avait cependant pas peur et dirigea les chants avec enthousiasme.

La vie était déjà difficile pour les chrétiens de Shangxian, mais le danger s’est accru de façon exponentielle lorsque les communistes ont pris le contrôle de la région. Annie a été le témoin oculaire de la dépravation et de la brutalité des forces de Mao. Près de 20 ans après avoir été forcée de quitter la Chine, sa voix tremble encore lorsqu’elle se remémore les scènes horribles :

«Les communistes […] ont affiché un avis public, énumérant les noms de toutes les personnes qu’ils avaient abattues. Savez-vous que toutes ces pauvres victimes ont dû creuser leurs propres tombes et s’agenouiller à côté ? Les communistes ont tué tout le monde en même temps et ont jeté les corps dans les tombes.

Tant de gens sont morts ! Tant de fois nous avons entendu les pneus de fer sur les pavés et vu les listes de morts affichées dans les villages et les villes. Je me suis agenouillé et j’ai prié pour tous ces pauvres êtres humains sans défense, et à chaque fois, j’ai dû me rendre à l’évidence que je ne pouvais rien faire pour leur sauver la vie. Personne en Chine ne savait ce qui allait se passer d’une seconde à l’autre. Je savais que je pouvais être tuée à tout moment, mais j’étais joyeuse dans ma foi ; c’était comme être sur un îlot de paix dans un maelström de haine et de destruction». [7]

Rien que du bon

Malgré la violence, Annie n’éprouva aucune amertume à l’égard des soldats communistes, qui étaient pour la plupart des jeunes hommes épuisés et affamés. Elle refusa de prendre parti dans le conflit et soigna tous ceux qui ont besoin d’aide. Ses actions désintéressées posaient un dilemme aux dirigeants communistes. Certains voulaient tuer Annie, mais d’autres avaient honte parce que son service pour le peuple était plus grand que le leur et que la communauté la tenait en très haute estime.

Enfin, le jour venu, «la femme géante» fut sommée de se rendre au marché de la ville, où une scène a été montée. La patience des communistes était à bout et elle devait être «mise à l’épreuve» lors d’un procès public. Les dirigeants de la réunion ont appelé la foule nombreuse à porter des accusations contre la missionnaire bien-aimée. Après une longue période de silence,

Pas une seule personne ne s’est présentée avec les dénonciations attendues. Tout le spectacle soigneusement répété semblait s’être enlisé, laissant les membres du tribunal dans l’embarras, la frustration et la colère. Finalement, le président du tribunal a pris la parole, très irrité : «N’y a-t-il pas un mot sur le mal que ce missionnaire a fait ?»

Un silence absolu s’ensuivit. L’absence de réponse était extrêmement douloureuse pour le tribunal, et aucune autre voix ne s’est fait entendre jusqu’à ce que des jeunes gens, à l’arrière de la foule, se risquent à prendre la parole. Leurs paroles n’étaient pas celles que la cour attendait : «Elle n’a jamais fait que du bien !». [8]

La prison

À l’aube des années 1950, alors que la Chine était désormais entièrement sous contrôle communiste, Annie Skau resta dans la province du Shaanxi, continuant à répondre fidèlement à l’appel que Dieu lui avait lancé.

La persécution des chrétiens s’intensifia considérablement et de nombreux croyants chinois furent arrêtés ou ont tout simplement disparu de chez eux. Annie a appris que deux frères chrétiens étaient retenus en otage dans une prison à Shangnan, à environ 65 km de là. Sans hésiter, elle s’est rendue à Shangnan à bicyclette et a demandé leur libération. Lorsque les gardiens de la prison ont refusé de les laisser partir, elle a proposé de prendre leur place dans la cellule. Après quelques discussions, ils ont accepté sa proposition et Annie a été enfermée dans une cellule minuscule, juste assez longue pour qu’elle puisse s’y allonger.

Pensant que l’Occidentale d’âge moyen allait supplier pour sa libération, les gardes furent surpris de l’entendre chanter des chansons joyeuses toute la nuit. Lorsqu’on lui a demandé ce qu’elle faisait, Annie a répondu : «Je dois louer Dieu : C’est la plus belle nuit de ma vie».

Ne sachant pas quelles accusations porter contre la femme de Dieu, les communistes ont inventé une accusation ridicule, lui reprochant d’avoir pollué la rivière alors qu’elle avait procédé à des baptêmes !

Après réflexion, l’accusation n’a pas semblé assez sérieuse aux accusateurs, qui l’ont alors accusée d’avoir parcouru la campagne et d’avoir mis le feu à 11 villages. Lorsqu’Annie est informée de la nouvelle accusation,

cela lui sembla si drôle qu’elle se mit à rire, et le jeune fonctionnaire ne fit aucun effort pour dissimuler son propre amusement[9]

Se rendant compte de la bêtise de leurs actions, ils relâchèrent Annie qui put alors rentrer chez elle.

Les derniers moments en Chine

La quasi-totalité des missionnaires ayant été expulsés de Shaanxi, de nombreuses stations missionnaires ont été abandonnées dans toute la province. Annie a été invitée à reprendre les propriétés vides et, chose remarquable, cette femme simple originaire de Norvège, qui voulait autrefois être marxiste, s’est retrouvée avec 40 stations missionnaires sous son contrôle, dans le cœur marxiste de la Chine.

Elle a continué à servir les gens, mais des rapports de plus en plus pénibles lui sont parvenus, faisant état de pasteurs chinois et de membres d’églises arrêtés et torturés en prison. Après avoir beaucoup prié, Annie a senti que le moment de quitter la Chine était proche. Elle avait fait tout ce qu’elle pouvait pour Dieu, par la puissance du Saint-Esprit, mais la nuit était sur le point d’arriver où personne ne pouvait plus travailler.

Avant de partir, elle a assisté à une réunion de prière mémorable dans la ville de Danfeng, à laquelle participaient plus de 400 chrétiens. On lui demanda de prendre la parole et elle parla de Daniel dans la fosse aux lions, un message approprié pour les croyants rassemblés qui étaient sur le point de faire face à leurs propres épreuves dangereuses.

Le 15 juillet 1950, Annie Skau fut à nouveau arrêtée et accusée d’espionnage. Elle est alors envoyée dans une prison infestée de poux où, malgré les conditions misérables et les fréquentes séances d’interrogatoire, elle est autorisée à conserver sa Bible. Elle la lit tous les jours, s’appuyant sur l’Esprit de Dieu.

Pendant des mois, elle a enduré la persécution, mais à l’approche de Noël, elle s’est retrouvée à court d’argent. Non seulement elle ne pouvait pas acheter de nourriture, mais Annie craignait que s’ils l’expulsaient du pays, elle n’aurait plus les moyens de payer son voyage. C’est alors qu’une lettre des missionnaires de Shanghai est arrivée, indiquant qu’ils avaient vendu une partie du matériel médical qu’Annie avait laissé en stock, et que des fonds étaient disponibles pour répondre à ses besoins. Au lieu de dépenser l’argent pour elle-même, elle acheta des jouets qu’elle offre aux enfants comme cadeaux de Noël.

Enfin, au début de l’année 1951, Annie Skau sait que son service en Chine est terminé. Elle quitta son Shaanxi bien-aimé la tête haute, après 13 années passées à témoigner de la grâce et de la puissance de Dieu.

Après un certain temps dans son pays d’origine, Annie a de nouveau ressenti l’appel de Dieu à se rendre en Asie de l’Est. En 1953, elle a commencé à exercer son ministère dans un camp de réfugiés à Hong Kong, où elle était en contact quotidien avec des centaines de personnes désespérées qui avaient fui la Chine communiste en traversant la frontière. Deux ans plus tard, elle fonde le centre de réhabilitation Espérance pour le Ciel («Hope of Heaven») dans la colonie britannique, et des milliers de Chinois dans le besoin sont bénis par son travail.

Annie Skau ministering to Chinese refugee children in Hong Kong.

Annie Skau au service d’enfans réfugiés en provenance de Chine, à Hong Kong

Pendant ses années en Chine, Annie Skau n’était pas bien connue de la plupart des chrétiens occidentaux, mais lorsque de plus en plus de gens ont appris son histoire et sa foi sans compromis, des distinctions ont été décernées en son honneur. La plus importante d’entre elles a été décernée en 1979, alors qu’Annie était âgée de 68 ans. Elle a été nommée MBE (Membre de l’Empire Britannique) en reconnaissance de ses décennies de service au peuple chinois. Son pays d’origine lui a également décerné le prestigieux ordre St. Olaf du roi de Norvège et elle a reçu la médaille Florence Nightingale.

Avant de rejoindre sa récompense éternelle en 1992, Annie a réfléchi à sa vie pleine et passionnante pour Jésus-Christ :

«Avoir la possibilité de s’épuiser à servir Dieu, c’est le plus grand des bonheurs. C’est pourquoi j’aurais choisi le même chemin si j’étais jeune à nouveau. Ce que j’aurais changé, ce sont toutes les bêtises et les maladresses que j’ai faites….

Personne ne sait ce que contient la mort, on ne peut que croire à une chose ou une autre. Ma foi est si forte que je n’ai pas peur. Maintenant, j’attends avec impatience de rencontrer Jésus.

La chose la plus magnifique qui puisse m’arriver est de pouvoir le servir jour et nuit dans son temple. Rien au monde n’est aussi glorieux que de servir le Seigneur Jésus-Christ ! [10]»

Cet article est un extrait du livre de Paul Hattaway ‘Shaanxi: The Cradle of Chinese Civilization’ (« Shaanxi : Le berceau de la civilisation chinoise »). Vous pouvez commander ce livre ou tout autre livre ou e-book de The China Chronicles dans la librairie en ligne d’Asia Harvest.

  1. Gleason, Joy to my Heart, p. 37.
  2. Gleason, Joy to my Heart, p. 52.
  3. Gleason, Joy to my Heart, p. 61.
  4. Gleason, Joy to my Heart, p. 62.
  5. Gleason, Joy to my Heart, p. 62.
  6. Gleason, Joy to my Heart, p. 2.
  7. Gleason, Joy to my Heart, pp. 74-75.
  8. Gleason, Joy to my Heart, p. 82.
  9. John D. Woodbridge, Ambassadors for Christ: Distinguished Representatives of the Message Throughout the World (Chicago: Moody Press, 1994), p. 199.
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Réveil au Myanmar – Une opportunité d’avoir un impact sur tout un pays pour le Christ

Photo : La célèbre pagode Shwedagon à Yangon, Myanmar. La pagode est le symbole et le siège du pouvoir bouddhiste dans le pays, qui détient plus de 30 millions de Birmans spirituellement captifs.

Si vous accédez aux nouvelles d’Asie, vous saurez que depuis des décennies – et surtout au cours des quatre ou cinq dernières années – la junte militaire qui dirige le Myanmar a  commis des atrocités, et ce de pire en pire, contre son propre peuple.

Quel que soit le chaos auquel votre pays a pu être confronté au cours des dernières années avec des confinements Covid multiples, c’est probablement peu de chose comparé au peuple du Myanmar, qui, en plus des restrictions liées au Covid, a été contraint de subir la guerre civile, une campagne génocidaire du gouvernement,  des fusillades aveugles dans les rues, la famine, les privations, l’effondrement économique et une armée qui a systématiquement violé et massacré de nombreux segments de la population, en particulier dans les zones tribales chrétiennes.

Il existe des preuves évidentes que le génocide pervers qui a balayé le Myanmar a été mené avec l’aide explicite du Parti communiste chinois, qui semble considérer le Myanmar comme un état vassal de la Chine. Les balles, les bombes, les chars et même les assauts aériens ont été effectués avec du matériel militaire fourni par la Chine. Les histoires et les images que nous avons vues du Myanmar sont trop horribles pour être partagées ici.

Au milieu de ce chaos, la fierté obstinée qui a empêché des générations de Birmans bouddhistes de croire en Jésus-Christ s’est érodée, et dans leur état d’humiliation et de brisement, des dizaines de milliers de Birmans se sont repentis et ont donné leur vie à Dieu. Vraiment, «Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles» (Jacques 4:6).

De l’autre côté des plaines densément peuplées du Myanmar – habitées par des peuples bouddhistes comme les Birmans, les Chaungtha, les Mon et les Rakhine –, des rapports ont émergé de familles et parfois de communautés entières transformées par le Seigneur Jésus-Christ. Les gens qui étaient morts dans leurs péchés ont reçu un cœur nouveau ; ceux qui étaient désespérés ont maintenant de l’espoir et un but dans la vie ; des familles qui ont adoré des idoles pendant des siècles louent maintenant le Dieu Vivant ; et de nombreuses personnes brisées sont reconstituées alors que le Seigneur Jésus a pitié des Birmans souffrants et déclare: «J’aurai pitié de qui j’ai pitié, et j’aurai compassion de qui j’ai compassion» (Romains 9:15) .

Malgré la merveilleuse percée parmi des groupes humains du Myanmar qui avaient longtemps été considérés comme résistants à l’Évangile, le réveil à ce stade est numériquement faible par rapport aux dizaines de millions de bouddhistes y vivant encore sans Dieu. Mais c’est un début béni. Veuillez prier pour que le Saint-Esprit continue d’attiser les flammes et que des millions de personnes à travers le Myanmar trouvent le Christ et glorifient son nom.

Dieu est en train de faire une chose nouvelle à travers ce réveil. Au cours des deux siècles qui ont suivi l’arrivée d’Adoniram Judson au Myanmar, le paysage chrétien du pays est devenu très confessionnel, reflétant les nombreuses divisions observées dans le monde occidental. D’innombrables églises baptistes, presbytériennes, méthodistes, anglicanes, des Assemblées de Dieu et autres ont rempli le pays. La foi de nombreux chrétiens est devenue nominale et sèche, cependant, et le Corps de Christ avait désespérément besoin d’une visitation céleste.

Le renouveau actuel s’est produit presque exclusivement à travers les réseaux de discipulat des églises de maison, où la foi a été dépouillée de nombreuses traditions religieuses créées par l’homme et ramenée à sa forme fondamentale et pure. Finie la division entre le clergé rémunéré et les «laïcs». Désormais, les nouveaux croyants issus de ce réveil sont considérés comme « des rois et des prêtres pour servir notre Dieu » (Apocalypse 5 : 10), et tous les membres du Corps de Christ sont encouragés à utiliser les dons donnés par Dieu pour édifier les autres et atteindre les perdus.

Il est également peu probable que le mouvement actuel encourage la création d’un seul bâtiment d’église visible. Le Myanmar n’a pas besoin d’une autre cathédrale ou bâtiment de l’église. Maintenant, des dizaines de milliers de frères et sœurs nouvellement rachetés avec une foi simple mais puissante se réunissent dans les maisons, les sous-sols, les magasins, les salles, les huttes de chaume, les plates-formes ou partout où ils peuvent choisir de se rencontrer.

Asia Harvest n’a jamais montré aucun intérêt pour le financement des bâtiments d’église ou des lieux de culte visibles. En fait, au cours des 35 ans de service en Asie, l’association a aidé les croyants locaux à implanter des milliers de communautés remplies de croyants dynamiques, mais n’a pas financé ou construit un seul bâtiment d’église.

Il y a des raisons pratiques à cette prise de position. Dans les pays dans lesquels Asia Harvest sert, les chrétiens à l’église sont facilement identifiés et persécutés par des militants hindous, musulmans, bouddhistes ou communistes. L’objectif lorsque Asia Harvest aide les croyants asiatiques à établir une communauté est qu’elle soit flexible dès le début et capable de survivre de manière  « souterraine » dès que nécessaire. Il est très difficile pour les ennemis de la croix de détruire les enfants de Dieu quand ils ne peuvent pas les localiser facilement et il n’y a pas de bâtiments ornés de croix qui montre la voie aux persécuteurs.

La nature du renouveau actuel, qui était sous couvert depuis plusieurs années, est que plusieurs milliers de pécheurs se sont repentis et se sont rendus à Jésus-Christ. Chaque croyant disciple ensuite les autres, et de cette façon l’Évangile s’est répandu rapidement à leurs amis et parents, qui le partagent ensuite avec leurs contacts. Comme chaque mouvement où beaucoup de gens viennent à la foi, il y a des défis, mais le Saint-Esprit a apporté la paix et l’amour à des communautés qui, pendant des siècles, avaient été piégées dans l’obscurité spirituelle et la dépravation.

Dans cette remarquable photo récente du Myanmar, les nouveaux croyants – principalement des personnes issus de milieux bouddhistes – reçoivent joyeusement des bibles birmanes pour la première fois. Des scènes similaires sont répétées dans tout le pays à mesure que le réveil se propage.

Une rare opportunité d’avoir un impact sur tout un pays

Bien que personne hormis Dieu ne connaisse actuellement l’étendue du réveil qui se produit au Myanmar, ce que nous pouvons vous dire, c’est que lorsque les collaborateurs d’Asia Harvest sur place (avec qui ils sont en relation depuis 30 ans) ont commencé à multiplier les demandes pour des bibles birmanes. Dans l’espace de peu de temps, les demandes ont inondé de plus de la part de 100 différents responsables d’église et autres ministère du Myanmar, mendiant la Parole de Dieu pour permettre aux nouveaux croyants d’être établis dans la foi et que les gains du réveil ne tombent pas au bord du chemin.

(Remarque: Bien que la Société Biblique existe au Myanmar, les Bibles sont ordinairement très difficiles à obtenir et sont si chères que la plupart des croyants normaux ne peuvent pas se permettre d’en acheter un seul exemplaire). Toutes les Bibles fournies par la Asia Harvest sont distribuées gratuitement aux croyants, via les ministères existants, qui doivent rendre compte de ce qu’ils reçoivent en renvoyant des rapports et des photos de leurs distributions.

À la suite de cette première série de demandes, Asia Harvest a imprimé 80 000 Bibles birmanes complètes et, alors que vous lisez ce bulletin, ils auront été distribuées des croyants reconnaissants à travers le Myanmar. À 3 $ chacun, le montant nécessaire pour réaliser un tel projet devient vite important, mais Asia Harvest est reconnaissant pour tous ceux qui ont prié et fait don au Fonds de Bibles pour l’Asie, ce qui permet de mettre en œuvre [Ndt: rapidement] de grandes impressions comme celle-ci.

Une fois que les 80 000 bibles initiales ont été distribuées et que des rapports ont été reçus, Asia Harvest prévoit un besoin pour au moins 80 000 autres bibles birmanes supplémentaire, plus des milliers d’autres dans d’autres langues minoritaires. Il y aura évaluation du projet, mais d’après l’expérience d’Asia Harvest en Chine et dans d’autres parties de l’Asie, lorsque des Bibles attendues depuis longtemps atteignent les nouveaux chrétiens assoiffés et désespérés de les recevoir, les Écritures agissent comme du carburant ajouté à un incendie, amenant les flammes à reprendre de plus belle. Cela, à son tour, entraîne une augmentation du nombre de nouveaux croyants, qui ont également besoin de Bibles, et donc le besoin va en crescendo.

Alors que nous écrivions cette newsletter, nos collègues de la Bible Myanmar à long terme nous ont envoyé ce message: « y compris les 80 000 personnes maintenant distribuées, nous avons reçu des demandes d’impression au moins 150 000 bibles birmanes supplémentaires. En raison de la guerre civile, de nombreuses personnes se tournent vers Christ. Le bouddhisme n’aide pas le cœur, mais Jésus le fait. « 

Le rôle principal de Asia Harvest dans ce mouvement de Dieu au Myanmar est de fournir la parole de Dieu aux nouveaux croyants. Nous nous attendons à être occupés à faire cela pendant au moins les prochaines années. Veuillez prier avec nous pour le succès de ce projet, afin que le troupeau de Dieu soit nourri spirituellement et ancré dans la vérité et la grâce.

Nous espérons donner des mises à jour sur la renaissance et les témoignages des croyants birmans aux futures lettres de nouvelles. C’est un grand privilège d’être impliqué, et nous le voyons comme une merveilleuse occasion donnée par Dieu d’avoir un impact non seulement sur un groupe humain, mais sur un pays entier, pour le Royaume de Dieu.

Le Fonds biblique en Asie

Total actuel: 19 134 787 Bibles imprimées en 156 langues.

Le Fonds de Bibles pour l’Asie fournit les Écritures dans de nombreuses langues de la Chine, de l’Asie du Sud-Est, du sous-continent indien et partout en Asie où le peuple de Dieu a besoin de sa parole. Ces Bibles sont distribuées gratuitement, équipant le corps du Christ et aidant à alimenter les flammes du réveil.

Chaque Bible ne coûte que 3,00 $ à imprimer et à livrer. Asia Harvest imprime également des millions de livrets évangéliques pour l’évangélisation à travers ce projet.

Nous vous invitons à vous joindre à nous pour prier pour le renouveau au Myanmar. Veuillez prier pour que les 150 groupes de personnes y aient bientôt des communautés chrétiennes dynamiques qui atteignent les perdus et glorifient le Dieu vivant.

Si vous souhaitez aider à fournir des Bibles à de nouveaux chrétiens au Myanmar, des dons uniques ou mensuels au Fonds de Bibles pour l’Asie ou à nos autres projets peuvent être réalisés via le site Web sécurisé d’Asia Harvest.

Comme toujours, la politique d’Asia Harvest est que 100% des dons reçus pour un projet ne feront que soutenir ce projet. Rien n’est retiré pour l’administration ou toute autre dépense.

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Adoniram Judson – Une vie répandue devant Dieu

Adoniram et Ann Judson.

«Le peuple qui connaît son Dieu sera fort et accomplira de grands exploits» (Daniel 11:32b).

Le premier missionnaire évangélique à mettre le pied au Myanmar fut Adoniram Judson du Massachusetts, arrivé en 1813, âgé de 25 ans, et considéré comme « le premier missionnaire étranger américain ». Judson est resté au Myanmar pendant 37 ans, avant de mourir à bord d’un navire en 1850. Au cours de ces 37 années de service pionnier, il n’est retourné qu’une seule fois en Amérique.

Adoniram Judson a donné chaque once de sa vie au service de Jésus-Christ et du peuple du Myanmar. Un aperçu du niveau de dévouement sans réserve qu’il avait peut être vu dans la lettre classique qu’il a écrite au père de sa première femme, Ann, demandant la main de sa fille en mariage. La lettre de Judson contraste fortement avec une grande partie du christianisme occidental d’aujourd’hui, où la sécurité et le confort personnels sont prioritaires. Il a écrit:

« Je dois maintenant vous demander si vous pouvez consentir à vous séparer de votre fille au début du printemps prochain, pour ne plus la voir en ce monde ; si vous pouvez consentir à son départ et à sa soumission aux épreuves et aux souffrances d’une vie missionnaire ; si vous pouvez consentir à son exposition aux dangers de l’océan ; à l’influence fatale du climat méridional de la Birmanie ; à toutes sortes de besoins et de détresses ; à la dégradation, à l’insulte, à la persécution et peut-être à une mort violente.»

Remarquablement, le père d’Ann a lu la lettre d’Adoniram Judson et a accepté de lui donner sa fille bien-aimée en mariage.

Soit dit en passant, les paroles de Judson n’étaient pas exagérées. Ann a eu une vie brève et douloureuse en Birmanie, ravagée par les maladies tropicales et la violence, et elle a souffert d’une solitude rongeante lorsque son mari a été faussement accusé d’être un espion britannique. Alors qu’il était torturé en prison pendant trois ans, Ann a déménagé dans une petite cabane à l’extérieur des portes de la prison afin de pouvoir rendre visite à son mari plus facilement.

L’épreuve la plus difficile qu’Ann a endurée a été le chagrin personnel qu’elle a porté. Sa première grossesse s’est terminée par une fausse couche; leur fils Roger est mort quand il avait huit mois; et sa petite fille Maria est décédée six mois après la mort d’Ann de la variole à l’âge de 36 ans.

Pendant ce temps, lorsqu’il n’était pas derrière les barreaux, Judson a prêché l’Évangile et traduit les Écritures pendant sept longues années avant de gagner son premier converti à Christ. Il a persévéré, endurant des épreuves incroyables pour le Nom de Jésus. En 1834, il épousa une veuve, Sarah, mais leur union prit fin lorsqu’elle mourut de maladie dix ans plus tard.

L’année suivante, Judson épousa sa troisième femme, Emily. Elle a donné naissance à un fils, Charles, qui n’a vécu que quelques heures. Judson lui-même mourut en 1850 et Emily retourna aux États-Unis où elle périt quatre ans plus tard, à l’âge de 36 ans.

À première vue, il pourrait sembler que ces braves missionnaires pionniers ont gâché leur vie, alors qu’ils auraient pu rester chez eux et jouir d’une existence plus confortable. Mais, comme l’apôtre Paul, ils étaient disposés à verser leur vie « comme une libation » à Dieu (Philippiens 2 : 17).

Adoniram Judson et la brève vie de ses trois épouses ont-ils accompli quelque chose de remarquable pour le royaume de Dieu ? Préparez-vous à lire notre bulletin d’avril et vous découvrirez que leurs travaux n’ont pas été vains, car le Seigneur Jésus ne laisse jamais une vie sacrificielle sans récompense.

Au cours des 37 années qu’Adoniram Judson a servi Dieu au Myanmar, une dichotomie intéressante s’est produite. Alors qu’il s’est concentré sur l’atteinte du peuple birman bouddhiste cultivé, avec peu de succès apparent, il a pris sous son aile un personnage au caractère un peu rude nommé Ko Tha Byu. Il était membre de la tribu Karen, qui à l’époque était considérée comme le groupe de personnes le plus arriéré et non civilisé du pays.

Ko avait été un voleur et un meurtrier violent dans sa jeunesse, mais après être devenu le serviteur de Judson, il est devenu pleinement convaincu des prétentions de Jésus-Christ. Judson l’aimait et lui a donné le nom de Tha Byu, qui signifie « petit frère ».

Souvent, alors que Judson passait d’innombrables heures à voyager à travers le pays à débattre avec des moines bouddhistes et des Birmans instruits, Ko s’asseyait tranquillement autour des feux de camp et partageait l’Évangile avec un petit nombre de Karens à chaque endroit. Alors qu’il a fallu sept ans à Judson pour gagner son premier converti birman, Ko Tha Byu a conduit des poignées de familles Karen à Christ, et bientôt de petites poches de croyants ont été établies dans une vaste zone. Le Saint-Esprit a insufflé la vie à l’oeuvre, après 12 ans, 1 270 Karen au total avaient cru en Jésus et avaient été baptisés, ainsi que de nombreuses personnes d’autres tribus.

Pendant près de deux siècles, le christianisme au Myanmar a suivi le même schéma général, les groupes tribaux pauvres des zones frontalières du pays embrassant souvent chaleureusement l’Évangile, tandis que la fière majorité birmane s’est montrée résistante. Au Myanmar, de nombreuses tribus ont d’importantes populations chrétiennes, mais les 31 millions de Birmans ont continué à vivre et à mourir séparés de Dieu, on estime aujourd’hui que moins de la moitié d’un pour cent sont chrétiens.

L’une des plus grandes contributions d’Adoniram Judson au royaume de Dieu a été de traduire les Écritures en birman. La tâche était si intense qu’il avait souvent l’impression que toutes les puissances démoniaques du pays avaient été mobilisées pour l’arrêter. Judson a persévéré et la première Bible birmane est sortie de l’imprimerie en 1835.

Nous espérons que vous attendrez avec impatience le bulletin d’avril d’Asia Harvest, lorsque nous partagerons ce que le Seigneur Jésus-Christ fait au Myanmar aujourd’hui, et comment la vie d’Adoniram Judson et de ses épouses continue de porter ses fruits aujourd’hui.

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