Le coût de suivre Jésus (3/4)

Nous avons vu dans le précédent article que Jésus présente en détail trois différents coûts; en premier lieu, l’amour que nous portons à nos familles et à nous-mêmes doit ressembler à de la haine en comparaison à l’amour que nous portons à Jésus (14.26). Voyons maintenant les deux autres coûts dont Il parle.

2. Il nous faut porter notre propre croix (14.27)

La croix n’était pas un instrument pour irriter ou incommoder. C’était un instrument de torture qui provoquait la mort à petit feu. Jésus est ici en train de décrire le processus de la mort journalière aux désirs égoïstes et de la volonté d’accepter de subir les railleries pour la cause Son nom. Puisque notre Sauveur a souffert du rejet et a agonisé sur la croix, si nous Le suivons, nous devons nous préparer à subir le même traitement. Si on nous injurie parce que nous sommes chrétiens, nous devons bénir en retour (Romains 12.14). Nous ne devrions jamais rien faire pour provoquer la persécution, mais si nous souffrons pour la cause de la justice, nous devons confier nos âmes au créateur fidèle, en continuant à faire ce qui est bien (1 Pierre 4.19).

A nouveau, c’est ici un processus dans lequel nous devons tous grandir. S’il nous arrive d’échouer, nous devons le confesser au Seigneur et chercher à être obéissant la prochaine fois que nous avons l’opportunité de souffrir pour Lui. Mais si nous ne nous impliquons pas dans ce processus de toujours à nouveau porter notre croix pour mourir à nous-même, nous ne sommes pas sur le chemin du disciple de Jésus-Christ.

3. Il nous faut renoncer à tout ce que nous possédons (14.33)

Après avoir raconté les deux paraboles pour nous faire considérer le coût avant de nous engager, Jésus conclut, «Donc, aucun d’entre vous ne peut être mon disciple s’il ne renonce à tout ce qu’il possède». Est-ce que Jésus veut dire cela de manière littérale, c’est-à-dire que nous devrions nous débarrasser de tout ce que nous possédons et faire vœu de pauvreté afin de pouvoir être chrétien? Que veut-il dire?

Je crois que Jésus veut parler du fait qu’il y a deux maîtres possibles que nous pouvons servir, et que les deux sont exclusifs: Dieu et Mamon. La plupart d’entre nous pensons qu’il est possible de les combiner, avec Dieu à la tête: «Pour l’essentiel, je vais servir Dieu, mais j’aimerais aussi servir l’argent.» Mais Jésus dit que ça ne marchera pas: «vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et Mamon (Luc 16.13). En d’autres termes, vous ne pouvez pas juste ajouter Jésus à votre train de vie matérialiste, comme le moyen de satisfaire aussi vos besoins spirituels. Être chrétien, c’est avoir été racheté à grand prix, et vous ne vous appartenez plus (1Cor 6.19-20). Rien de ce que vous possédez n’est à vous. Vous devenez l’esclave de Jésus-Christ, et Il possède toute chose.

J’aime comment Juan Carlos Ortiz raconte l’histoire de la perle de grand prix: un homme voit cette perle et dit au marchand: «Je veux cette perle. C’est combien?»

Le vendeur dit: «Elle est très chère». «Combien?» «Beaucoup».
«Mmmh… vous pensez que j’aurais les moyens de l’acheter?» demande l’homme.

«Ça, oui», dit le marchand, «tout le monde a les moyens de l’acheter».

«Mais je croyais que vous disiez qu’elle était très chère…»  «C’est bien ce que j’ai dit.»
«Bon, alors, c’est combien?» «Tout ce que vous avez», dit le vendeur.

«OK, alors, je la prends.»  «Ça marche. Qu’est-ce que vous avez?»

«Et bien, j’ai 10.000€ à la banque». «Je note, 10.000€. Quoi d’autre?» «C’est tout ce que j’ai» «Rien d’autre, vous êtes sûr?» «Voyons voir, … si, j’ai quelques pièces de monnaie dans ma poche». «Combien?» «Voyons voir… 60€»
«C’est à moi également», dit le vendeur.

«Qu’avez-vous d’autre?» «C’est tout, je n’ai rien d’autre». «Où habitez-vous?» demande le vendeur. «Dans ma maison; oui, je possède une maison.» Le vendeur écrit «Maison.» «C’est à moi maintenant».

«Mais … où est-ce que je vais dormir maintenant? Dans ma caravane?» «Oh, j’entends bien, vous avez une caravane? C’est à moi également. Quoi d’autre?» «Vous voulez dire que je vais devoir dormir dans ma voiture?» «Ah, vous avez une voiture?» «Oui, j’en ai deux». «Elles sont à moi maintenant.»

«Attendez, vous avez pris mon argent, ma maison, ma caravane, et mes voitures. Où est-ce ma famille va vivre maintenant?» «Ainsi, vous avez une famille?» «Oui, j’ai une femme et trois enfants». «Ils sont à moi maintenant».
Soudain, le vendeur s’exclame: «Oh, j’ai failli oublier! Vous-même, également! Tout est à moi — femme, enfants, maison, argent, voitures, … et vous aussi!»

Puis, il continue: «Bon, écoutez, je vais vous permettre d’utiliser toutes ces choses pour l’instant. Mais n’oubliez pas qu’elles sont à moi, juste comme vous m’appartenez maintenant. Et s’il arrive que j’aie besoin de l’une ou de l’autre chose, vous devez me les abandonner, parce que désormais c’est moi qui en suis le propriétaire» (adapté de The disciple [Creation house], pages 34-35).

C’est ce que Jésus veut dire quand il dit que nous devons renoncer à tout ce que nous possédons si nous voulons être Son disciple. Il n’est pas seulement le Seigneur sur notre dîme; Il est Seigneur sur tout. Nous sommes seulement gérant de ce que nous avons, à Son avantage. Bien sûr, en retour nous gagnons toutes les richesses du ciel pour toute l’éternité. Mais en attendant, il nous faut nous arrêter, pour décider si oui ou non nous sommes prêt à suivre Jésus comme Seigneur sur tout, depuis nos familles, nos possessions, jusqu’à notre propre vie.

Nous avons vu ce qu’il en coûte de suivre Jésus. Dans le prochain article, nous verrons ce qu’il en coûte de ne pas le suivre!

A suivre…

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