Le Fonds de soutien d’évangélistes en Asie (2/4)

Aider les non aidés, atteindre les non atteints

Quand nous sommes arrivés en Asie pour la première fois, dans les années 80, nous pensions que nous irions à travers les villages proclamer l’évangile aux habitants. Il ne nous a pas fallu longtemps pour réaliser, cependant, que les croyants locaux étaient bien mieux équipés pour accomplir cette tâche. Ils parlaient la langue couramment, étaient partie prenante de la culture locale, et, pour être honnêtes, dans des pays tels la Chine et le Viet-Nam, les chrétiens ont dû passer par des décennies de raffinage, qui les a rendus de loin plus efficaces spirituellement pour atteindre les perdus que nous l’étions.

Après quelques années, nous sommes devenus conscients des centaines de tribus et groupes ethniques non atteints dans les pays où nous étions appelés à servir. Au lieu d’adopter une philosophie missionnaire «l’Occident bénit le restant du mondes», nous avons réalisé que le royaume de Dieu pourrait s’étendre de manière bien plus efficace si nous adoptions une approche différente. Nous avons fait un pas de recul, et au lieu d’imposer notre propre vision aux chrétiens en Asie, nous avons décidé de servir à leur côtés et de chercher des moyens de les aider à accomplir la tâche. Les années s’ensuivant, cette stratégie a pris plusieurs formes, telles la provision de bibles et d’autres ressources aux chrétiens dans des pays où sévit la persécution, les projets d’aide humanitaire dont la priorité est d’atteindre les perdus, et le soutien de missionnaires Asiatiques cherchant à rejoindre les groupes humains les moins atteints.

Nous avons appris que la première étape de ce processus était de venir en toute humilité, demandant aux leaders de l’église locale quelle vision et stratégie Dieu leur avait déjà donnée. Alors, nous cherchions dans la prière les moyens qui nous permettraient de venir à leurs côtés pour les servir.

Les croyants impliqués dans le travail missionnaire devraient rester sur leur garde de ne pas adopter une façon de penser de type “chrétien impérialiste”, imaginant que ce que nous avons est meilleur que ce que les chrétiens  ont ailleurs. Il est impossible de réellement servir en  ayant une telle attitude. Cela demande un peu d’humilité d’accepter que quelqu’un d’autre puisse être accréditée pour le travail effectué, alors qu’on (personne ou organisation) se tient en arrière, servant dans les coulisses. Si un chrétien peut arriver au point où il se contente d’un travail dans l’obscurité, et qu’il n’a pas besoin d’être à l’avant mais qu’à choisir il préfère s’assoir aux derniers rangs plutôt que d’être sur l’estrade, alors Dieu peut l’utiliser. Après tout, c’est Jésus-Christ seul qui mérite toute la gloire!

Tout ceci peut sembler bon, mais comment cela se vit-il en pratique? Laissez-moi vous donner un exemple… Nous sommes souvent contactés par des auteurs venant de terminer d’écrire un livre, qui nous demandent de l’aide pour le traduire en Chinois afin que les églises de maison en Chine puissent être bénis par leur enseignement. Nous les remercions de leur offre, mais nous les informons également que parmi les plus de 100 millions de chrétiens chinois en Chine aujourd’hui, Dieu a doté certains de dons pour écrire et enseigner Sa Parole de manière puissante et efficace. L’église chinoise a été envahie de livres sans nombre traduits par l’Occident. Certains ont été utiles, la plupart non. Trop ont causé la division et la confusion.

Pensez-vous que nous devrions chercher en priorité à traduire des livres occidentaux en Chinois, ou devrions nous plutôt encourager et aider à développer les dons que Dieu a placé dans l’église en Chine? Nous croyons qu’il est admirable que Dieu ait suscité un grand nombre de croyants chinois qui prêchent, enseignent, chantent et écrivent d’une manière qui glorifie Jésus.  Peut-être serait-il plus bénéfique pour le royaume de Dieu si davantage de livres écrits par des chrétiens chinois étaient traduits en anglais!

Si nous voulons vraiment servir l’Eglise en Asie, nous ne devrions jamais désirer prendre le contrôle de leurs églises ou dominer leur œuvre de quelque manière que ce soit. C’est pourquoi quand nous soutenons les évangélistes Asiatiques, nous le faisons toujours par l’intermédiaire d’églises ou de ministères locaux. Par la grâce de Dieu, qui a fait croitre, aujourd’hui nous soutenons des centaines de chrétiens fidèles et courageux qui travaillent aux avants-postes par le moyen du fonds de soutien d’évangélistes Asiatiques.

Asia Harvest, lettre de nouvelles d’avril 2012 (2/4)

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