Le Fond de soutien d’évangélistes en Asie (3/4)

Cela pourrait vous surprendre d’apprendre que la plupart des évangélistes que nous soutenons  n’ont jamais entendu parler de Asia Harvest. Nous restons satisfaits si personne ne sait qui nous sommes, tant que le travail avance et que les âmes sont sauvées. Les travailleurs sont simplement avertis par les responsables de leur ministère que le soutien vient du «peuple de Dieu». En donnant de manière à ne pas pouvoir exercer de contrôle, comme nous le faisons, le corps local du Christ croît vers la maturité, et l’influence étrangère est minimale. Un autre principe que nous avons est de fournir seulement un soutien partiel pour tout travailleur que nous soutenons. Ils doivent aussi être soutenus par leurs églises et leurs amis. Ceci garantit qu’il s’agit d’un effort conjoint, et que si pour une quelconque raison notre soutien devait s’arrêter, ils continueraient à servir Dieu où Il les a placés, ayant appris à regarder à la main de Dieu et non à nous pour leurs besoins quotidiens.

Les idées que nous venons d’énoncer ne sont pas nouvelles. L’apôtre Paul était toujours prudent de ne pas rester plus longtemps que nécessaire là où il était accueilli. Il établissait une œuvre, puis passait à l’étape suivante, permettant ainsi aux croyants de croître dans la foi et de prendre des responsabilités. Le missionnaire bien connu, Hudson Taylor, qui était pionnier dans sa démarche pour atteindre avec l’évangile les régions les moins atteintes de la Chine au 19ième siècle, avait un point de vue similaire sur le rôle des missionnaires. Il écrivait «Je considère les missionnaires étrangers comme les échafaudages autour d’un bâtiment en construction. Le plus tôt on peut s’en passer, le mieux c’est; ou plutôt, le plus tôt on peut le déplacer pour l’utiliser ailleurs, pour servir le même usage temporaire, le mieux c’est.»

Cette année, cela fait exactement un siècle que le missionnaire anglais Roland Allen écrivit un livre révolutionnaire “Missionary methods: St. Paul’s or Ours?” («Méthodes missionnaires: celles de St Paul ou les nôtres?») . Dans ce livre, Allen alla plus loin encore sur ce thème, écrivant: «les étrangers ne peuvent jamais diriger la propagation d’une foi, quelle qu’elle soit, à l’intérieur d’un pays, avec succès. Si la foi ne devient pas naturalisée pour se répandre parmi le peuple par sa propre puissance vitale, elle exerce une influence inquiétante et haïssable, et les hommes la craignent et la fuient comme quelque chose d’étranger».

Malheureusement, au lieu de se voir comme les «échafaudages temporaires» que Hudson Taylor décrivait, beaucoup d’organisation missionnaires finissent par penser qu’elles sont le bâtiment même, et que les chrétiens d’Asie sont les échafaudages qui ont le privilège de les soutenir.

C’est tragique, mais nous connaissons un réseau d’églises de maisons en Chine qui est devenu si fatigué d’être manipulé et utilisé qu’ils ont décidé de couper tout contact avec des étrangers.

Armés d’une détermination que Dieu nous a donnée de vouloir servir (et non utiliser) l’église d’Asie, nous avons développé, les années aidant, beaucoup de merveilleuses relations avec des responsables qui nous connaissent et nous font confiance, comme nous les connaissons et leur faisons confiance. Ceci a amené à un partenariat efficace. Ils nous disent souvent combien ils sont reconnaissants à Dieu pour la manière dont nous les encourageons et soutenons leur travail. Ils savent que nous ne chercherons jamais à débaucher leurs travailleurs pour les recruter, et ils savent aussi ce n’est pas du tout notre rêve de voir le nom d’Asia Harvest affiché à l’entrée de leurs écoles bibliques ou églises (s’ils avaient quelque chose qui ressemble à un bâtiment!).

Lettre de nouvelles d’Asia Harvest, avril 2012 (3/4)

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