Le coût de suivre Jésus (3/4)

Nous avons vu dans le précédent article que Jésus présente en détail trois différents coûts; en premier lieu, l’amour que nous portons à nos familles et à nous-mêmes doit ressembler à de la haine en comparaison à l’amour que nous portons à Jésus (14.26). Voyons maintenant les deux autres coûts dont Il parle.

2. Il nous faut porter notre propre croix (14.27)

La croix n’était pas un instrument pour irriter ou incommoder. C’était un instrument de torture qui provoquait la mort à petit feu. Jésus est ici en train de décrire le processus de la mort journalière aux désirs égoïstes et de la volonté d’accepter de subir les railleries pour la cause Son nom. Puisque notre Sauveur a souffert du rejet et a agonisé sur la croix, si nous Le suivons, nous devons nous préparer à subir le même traitement. Si on nous injurie parce que nous sommes chrétiens, nous devons bénir en retour (Romains 12.14). Nous ne devrions jamais rien faire pour provoquer la persécution, mais si nous souffrons pour la cause de la justice, nous devons confier nos âmes au créateur fidèle, en continuant à faire ce qui est bien (1 Pierre 4.19).

A nouveau, c’est ici un processus dans lequel nous devons tous grandir. S’il nous arrive d’échouer, nous devons le confesser au Seigneur et chercher à être obéissant la prochaine fois que nous avons l’opportunité de souffrir pour Lui. Mais si nous ne nous impliquons pas dans ce processus de toujours à nouveau porter notre croix pour mourir à nous-même, nous ne sommes pas sur le chemin du disciple de Jésus-Christ.

3. Il nous faut renoncer à tout ce que nous possédons (14.33)

Après avoir raconté les deux paraboles pour nous faire considérer le coût avant de nous engager, Jésus conclut, «Donc, aucun d’entre vous ne peut être mon disciple s’il ne renonce à tout ce qu’il possède». Est-ce que Jésus veut dire cela de manière littérale, c’est-à-dire que nous devrions nous débarrasser de tout ce que nous possédons et faire vœu de pauvreté afin de pouvoir être chrétien? Que veut-il dire?

Je crois que Jésus veut parler du fait qu’il y a deux maîtres possibles que nous pouvons servir, et que les deux sont exclusifs: Dieu et Mamon. La plupart d’entre nous pensons qu’il est possible de les combiner, avec Dieu à la tête: «Pour l’essentiel, je vais servir Dieu, mais j’aimerais aussi servir l’argent.» Mais Jésus dit que ça ne marchera pas: «vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et Mamon (Luc 16.13). En d’autres termes, vous ne pouvez pas juste ajouter Jésus à votre train de vie matérialiste, comme le moyen de satisfaire aussi vos besoins spirituels. Être chrétien, c’est avoir été racheté à grand prix, et vous ne vous appartenez plus (1Cor 6.19-20). Rien de ce que vous possédez n’est à vous. Vous devenez l’esclave de Jésus-Christ, et Il possède toute chose.

J’aime comment Juan Carlos Ortiz raconte l’histoire de la perle de grand prix: un homme voit cette perle et dit au marchand: «Je veux cette perle. C’est combien?»

Le vendeur dit: «Elle est très chère». «Combien?» «Beaucoup».
«Mmmh… vous pensez que j’aurais les moyens de l’acheter?» demande l’homme.

«Ça, oui», dit le marchand, «tout le monde a les moyens de l’acheter».

«Mais je croyais que vous disiez qu’elle était très chère…»  «C’est bien ce que j’ai dit.»
«Bon, alors, c’est combien?» «Tout ce que vous avez», dit le vendeur.

«OK, alors, je la prends.»  «Ça marche. Qu’est-ce que vous avez?»

«Et bien, j’ai 10.000€ à la banque». «Je note, 10.000€. Quoi d’autre?» «C’est tout ce que j’ai» «Rien d’autre, vous êtes sûr?» «Voyons voir, … si, j’ai quelques pièces de monnaie dans ma poche». «Combien?» «Voyons voir… 60€»
«C’est à moi également», dit le vendeur.

«Qu’avez-vous d’autre?» «C’est tout, je n’ai rien d’autre». «Où habitez-vous?» demande le vendeur. «Dans ma maison; oui, je possède une maison.» Le vendeur écrit «Maison.» «C’est à moi maintenant».

«Mais … où est-ce que je vais dormir maintenant? Dans ma caravane?» «Oh, j’entends bien, vous avez une caravane? C’est à moi également. Quoi d’autre?» «Vous voulez dire que je vais devoir dormir dans ma voiture?» «Ah, vous avez une voiture?» «Oui, j’en ai deux». «Elles sont à moi maintenant.»

«Attendez, vous avez pris mon argent, ma maison, ma caravane, et mes voitures. Où est-ce ma famille va vivre maintenant?» «Ainsi, vous avez une famille?» «Oui, j’ai une femme et trois enfants». «Ils sont à moi maintenant».
Soudain, le vendeur s’exclame: «Oh, j’ai failli oublier! Vous-même, également! Tout est à moi — femme, enfants, maison, argent, voitures, … et vous aussi!»

Puis, il continue: «Bon, écoutez, je vais vous permettre d’utiliser toutes ces choses pour l’instant. Mais n’oubliez pas qu’elles sont à moi, juste comme vous m’appartenez maintenant. Et s’il arrive que j’aie besoin de l’une ou de l’autre chose, vous devez me les abandonner, parce que désormais c’est moi qui en suis le propriétaire» (adapté de The disciple [Creation house], pages 34-35).

C’est ce que Jésus veut dire quand il dit que nous devons renoncer à tout ce que nous possédons si nous voulons être Son disciple. Il n’est pas seulement le Seigneur sur notre dîme; Il est Seigneur sur tout. Nous sommes seulement gérant de ce que nous avons, à Son avantage. Bien sûr, en retour nous gagnons toutes les richesses du ciel pour toute l’éternité. Mais en attendant, il nous faut nous arrêter, pour décider si oui ou non nous sommes prêt à suivre Jésus comme Seigneur sur tout, depuis nos familles, nos possessions, jusqu’à notre propre vie.

Nous avons vu ce qu’il en coûte de suivre Jésus. Dans le prochain article, nous verrons ce qu’il en coûte de ne pas le suivre!

A suivre…

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Le coût de suivre Jésus! (2/4)

Jésus a tout d’abord présenté deux des coûts du discipulat (14.26-27); puis, Il donne deux paraboles (14.28-32) qui font toutes deux remarquer qu’il est essentiel de réfléchir longuement au coût et non de se jeter dans l’aventure sans réfléchir. Ensuite il expose un troisième coût du discipulat (14.33). Finalement Il donne l’exemple du sel pour illustrer le coût de ne pas le suivre avec tout ce que nous sommes. Il conclut en avertissant, «Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende».

Avant de passer en revue les coûts que Jésus détaille, arrêtons-nous un moment sur les expressions «s’asseoir et calculer le coût», se référant à l’homme qui bâtit la tour (14.28) et «s’asseoir et prendre conseil», se référant au roi se préparant à partir en guerre (14.31). Toutes deux font référence à une réflexion menée de manière méticuleuse, à l’affut du moindre détail, examinant la situation sous tous ses angles, de manière rationnelle, avant de prendre l’engagement en question. Une réflexion si méticuleuse est opposée à une décision impulsive faite sous le coup de l’émotion, sans vraiment en avoir mesuré les conséquences.

Nos méthodes d’évangélisation aujourd’hui sont fortes pour ce qui est des émotions, mais impliquent peu la raison. Nous invitons du monde dans un stade pour qu’ils y entendent des témoignages d’athlètes reconnus ou des stars de cinéma raconter comment Christ a changé leurs vies. Puis vient un orateur qui les galvanise avec la promesse que Christ peut répondre aux besoins de chacun. L’invitation est donnée, et on demande aux conseillers de se lever de leurs chaises les premiers et de s’avancer, afin que les personnes sur le point de se décider pensent que d’autres sont en train de s’avancer. La chorale ou le groupe de musique joue un chant qui les invite à venir. Descendre les marches semble être la meilleure chose à faire. Submergée par l’émotion, la personne se lève de sa chaise et «se décide pour Christ».

Mais cette personne est-elle sauvée? Par la grâce de Dieu, certaines le sont. Mais même les évangélistes connus admettent que sur le long terme, le taux de celles qui «restent fidèles» parmi celles qui prennent une décision est seulement de 10-15 pour cent. Bien trop souvent, leur décision était basée plus sur l’émotion que sur une réflexion méticuleuse de ce que cela signifie de suivre Christ. Ici, Jésus dit aux foules qui étaient suffisamment intéressées pour adhérer à ce qu’Il disait: «considérez le coût de Me suivre».

Jésus présente en détail trois différents coûts:

1. Il nous faut haïr nos familles et nous-mêmes (14.26)

Wow! La Bible ne dit-elle pas que nous sommes supposés aimer nos familles? Ne dit-elle pas que personne n’a jamais haï sa propre chair? Est-ce que Jésus est en train de contredire la Bible? Bien sûr que non! Mais Il utilise ces termes pour provoquer en nous un électrochoc, pour nous obliger à nous arrêter et à réfléchir à la rigueur de la demande qu’Il nous fait. Ce qu’Il veut faire comprendre, c’est que nous lui devons allégeance et amour à un tel point que notre amour pour nos familles et même pour nos propres vies ressemble à de la haine en comparaison.

Normalement, il n’y a pas de conflit entre aimer Christ et aimer les membres de notre famille. Mais parfois des tiraillements deviennent un bras de fer, et un parent nous met sous pression pour que nous réduisions notre engagement, ou même que nous abandonnions notre amour pour Christ. Dans de telles situations, nous n’aimons ni Christ ni notre parent si nous cédons à la pression. Nous n’aimons pas notre parent, parce que si nous nous inclinons, nous signifions que le Christ n’est pas digne d’être suivi par-dessus tout autre, empêchant ainsi notre parent de sérieusement examiner les affirmations de Christ sur ce qu’Il dit être. Nous n’aimons pas non plus le Christ, ayant placé un être humain pécheur, qui ne s’est pas offert lui-même à notre place pour nos péchés, à une place supérieure à l’Agneau de Dieu qui s’est offert librement comme sacrifice pour nos péchés.

Le théologien/philosophe Francis Schaeffer (maintenant défunt) – dont la vie et les livres ont eu un impact sur des milliers, les décidant à vivre pour Christ – a grandi dans une famille non chrétienne. Après qu’il soit devenu un chrétien, son père ne voulait pas qu’il aille à l’université et ne voulait pas qu’il s’engage dans le ministère, alors que le jeune «Fran» sentait qu’il avait reçu un appel. Le moment venu de prendre la décision d’obéir à ce qu’il pensait que Dieu voulait ou de se soumettre aux désirs de son père, Fran demanda d’une voix tendue, «Papa, donne-moi quelques minutes pour descendre dans la cave et prier». Dans la peur et l’incertitude, il y descendit, et pleura de chaudes larmes, peiné pour son père.

Alors, dans un acte d’une foi simple et désespérée, il fit quelque chose qu’il ne conseillerait jamais à quiconque de faire, mais qui lui semblait être la chose à faire à ce moment-là: il pria, «O, Seigneur, s’il te plaît montre moi». Puis il sortit une pièce de monnaie de sa poche, et dit: «pile, j’y vais malgré les souhaits de papa». Ce fut pile. Toujours pleurant, il s’écria, «Dieu, sois patient envers moi. Si c’est face cette fois, j’irai». Face. Une troisième fois il plaida, «Une de plus, Dieu. Je ne veux pas faire de bêtise avec papa là-haut. S’il te plaît maintenant, que ce soit à nouveau pile». Ce fut pile. Alors il monta les marches et dit à son papa qu’il *devait* y aller.

Son père le regarda durement, puis s’en alla, claquant la porte. Mais juste avant que la porte heurte le battant, ses mots lui parvinrent à travers la porte «Je payerai pour le premier semestre». Ce furent bien des années plus tard que le papa de Fran devint chrétien, mais d’après Francis Schaeffer, ce moment fut la base de son salut, ce moment où Fran proclama «Je dois suivre le Seigneur» (The Tapestry, Edith Schaeffer, pp 60-62).

Si tu es jeune chrétien, tu devrais chercher à être obéissant envers tes parents en toute chose, à moins qu’ils te demandent d’aller contre ce que Dieu veut que tu fasses. Dans un tel cas, il te faut plaider tout en gardant une attitude soumise. Mais si la situation en arrive au point d’avoir à décider entre obéir à tes parents et désobéir au Christ ou obéir au Christ et désobéir à tes parents, tu dois suivre le Christ.
Si tu es une épouse chrétienne, tu as peut-être un mari incroyant qui te dit «je ne veux pas que tu ailles à l’église». Alors que tu dois chercher à être l’épouse la plus aimante et la plus agréable possible, tu dois aussi expliquer à ton mari que suivre Jésus Christ est plus important pour toi que la relation que tu peux avoir avec n’importe qui sur cette Terre. C’est l’application immédiate du verset 26.

Quand Jésus dit que nous devons haïr jusqu’à nos propres vies, à nouveau Il veut dire que c’est en comparaison de l’amour que nous devons avoir pour Lui. Normalement, quand nous suivons Christ Il nous donne le désir de nos cœurs (Ps. 37.4). Il déverse sur nous en abondance joies et plaisirs vrais (Ps. 16.11). Mais il y a des fois où il est facile de se laisser aller à la gratification immédiate de la chair, et il est difficile de suivre le Christ. Le disciple s’y est préparé, en considérant tous les aspects de la question bien à l’avance, et il est décidé à suivre Christ.

C’était le premier coût. Jésus annonce un deuxième coût: celui de devoir porter chacun notre propre croix (14.27)

A suivre…

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Le coût de suivre Jésus (1/4)

«De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna, et leur dit:
Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suis pas, ne peut être mon disciple. Car, lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer, de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler, en disant: Cet homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever? Ou quel roi, s’il va faire la guerre à un autre roi, ne s’assied d’abord pour examiner s’il peut, avec dix mille hommes, marcher à la rencontre de celui qui vient l’attaquer avec vingt mille? S’il ne le peut, tandis que cet autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade pour demander la paix. Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple.
Le sel est une bonne chose; mais si le sel perd sa saveur, avec quoi l’assaisonnera-t-on? Il n’est bon ni pour la terre, ni pour le fumier; on le jette dehors. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.» (Luc 14.25-35)

Le salut est gratuit mais il vous coûte tout

L’enquêteur George Gallup soutient que moins de 10 pour cent des chrétiens évangéliques pourraient être considérés comme sérieusement engagés (« deeply commited »). La plupart de ceux qui disent être chrétiens ne connaissent pas les enseignements de base et n’agissent pas différemment de par leur expérience chrétienne. George Barna a dévoilé le résultat de sondages : près de la moitié (46%) des évangéliques lisent leur Bible à peine une fois par semaine ou pas du tout. [NdT: ces enquêtes ont certainement été effectuées auprès des seuls chrétiens évangéliques des Etats-Unis d’Amérique, il y a plus de 10 ans en arrière]

Le texte qui précède le passage biblique ci-dessus a exposé l’invitation gratuite de Dieu dévoilée dans l’évangile de Jésus Christ. Il a pourvu à tout, à ses propres frais, et Il invite les pécheurs à se joindre à Son dîner de gala. Vous ne pouvez rien amener, et rien faire non plus pour obtenir une invitation. Dieu pourvoit à tout par pure grâce. Le passage que nous étudions maintenant semble effectuer un brusque revirement, pour nous exposer le coût de suivre le Christ. Il nous enseigne que:

Pour réellement suivre Jésus Christ, il nous faut en examiner le coût, car cela implique de Lui donner une place supérieure à toute autre chose dans notre vie.

Le salut qui vous est offert est à la fois complètement gratuit et au prix exorbitant de votre propre vie. Vous le recevez, c’est gratuit, ça ne vous coûte rien; mais une fois que vous l’avez reçu, vous venez de vous engager avec tout ce que vous êtes, de vous rendre à Jésus Christ. Vous allez protester:  «c’est contradictoire! Comment quelque chose peut-il être gratuit et coûteux à la fois?»

Laissez-moi vous illustrer cela. Supposons que j’aie le désir de gravir le Mont Everest (je n’ai pas un tel désir, et je pense que ceux qui l’ont manquent de bon sens). Mais supposons. Cela revient à environ 50.000€ [NdT: 70000$ dans le texte], et je n’ai pas tant d’argent. Supposons encore qu’un homme d’affaire fortuné ait entendu parler de mon désir, et offre de payer pour l’intégralité de l’expédition: les vêtements spécialisés et l’équipement, le transport, les guides, et l’entraînement. Du coup, c’est totalement gratuit pour moi. Mais si j’accepte son offre, je me suis engagé par là-même à des mois d’entraînement intensif me demandant énormément d’efforts. Ça pourrait même me coûter la vie, car beaucoup de bons grimpeurs sont morts en essayant de gravir le mont Everest. C’est gratuit, et pourtant très coûteux.

Ou encore, considérez qu’un ami m’offre un tour dans son planeur. Il m’invite à me joindre à lui à ses frais. En acceptant son offre, je viens juste de remettre ma vie entre ses mains. Si le vol s’effectue sans encombre, je suis sauf. Mais en cas de crash, je meurs. A l’instant même où j’accepte son offre, je me remets complètement à lui. J’ai confié ma vie, ma propre vie entre ses mains.

Jésus Christ offre l’eau de la vie à quiconque a soif. Mais il nous faut comprendre que lorsque nous recevons Son offre, nous ne nous appartenons plus; nous avons été achetés à prix coûtant. Ainsi, pour réellement suivre le Christ, nous devons considérer ce qu’il en coûte, et non commencer à Le suivre superficiellement, pour nous détourner de Lui plus tard, quand ça devient difficile. C’est l’avertissement que Jésus nous donne dans notre passage.

Pouvez-vous être chrétien sans être disciple?

Le verset 25 est crucial pour interpréter ce qui suit: «de grandes multitudes le suivaient». Tout pasteur aimerait avoir ce type de congrégation. Tout ministère désire davantage d’adeptes. Des pasteurs de grandes congrégations n’ont pas de problème à faire publier leurs livres, et sont invités à prendre la parole à diverses occasions dans le monde entier, en raison du succès qu’ils représentent. Nous mesurons le succès par le nombre.

Mais Jésus était différent. Les foules nombreuses ne le trompaient pas. Il savait que beaucoup le suivaient pour des raisons égoïstes ou superficielles. C’était l’engouement du moment. Peut-être que quelqu’un que vous connaissiez voire vous-mêmes alliez être guéri. Mais Jésus n’était pas un «faux recruteur» (NdT: personne qui se fait passer pour un vrai recruteur afin d’escroquer les personnes en recherche d’un emploi). Il voulait ôter la mauvaise herbe que sont ceux qui Le suivent pour des raisons superficielles, parce qu’Il savait que quand la bataille ferait rage, ceux-ci s’éloigneraient en portant atteinte à Sa cause. Ainsi, il se tourna vers la multitude et leur exposa ce qu’il exigeait de ses disciples.

Il me faut tout de suite faire remarquer qu’il y en a beaucoup dans le cercle évangélique qui font une distinction nette entre l’état de sauvé et celui de disciple. Le salut, disent-ils, est le don gratuit de Dieu, mais le discipulat est d’un coût élevé. Ils disent aussi que, alors que chaque chrétien devrait (en italiques dans le texte) chercher à vivre une vie de disciple, il n’y a pas de relation entre cette attitude et la foi qui sauve. En d’autres mots, il y en a qui sont réellement sauvés, alors qu’ils ne s’engagent pas dans une vie de discipulat. Ils disent qu’il est possible de recevoir Jésus comme son Sauveur et de ne pas le suivre comme son Seigneur.

Je ne trouve aucun fondement pour de telles allégations dans le Nouveau Testament, alors que je peux trouver beaucoup de références scripturaires pour les réfuter. Croire en Jésus Christ comme son Sauveur entraîne inévitablement de le suivre comme son Seigneur. Le salut n’est pas juste une décision qu’un homme prend, mais c’est la puissance formidable de Dieu qui ressuscite une âme morte et lui donne la vie éternelle. Dieu, « qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ » (Phil 1.6). La vie nouvelle que Dieu impartit entraîne inévitablement un nouveau mode de vie en accord avec sa nature, c’est-à-dire dans la croissance en sainteté. La semence de la Parole de Dieu portera des fruits jusque dans la vie éternelle.

Alors que les croyants doivent grandir comme des disciples, et cependant ne jamais y arriver parfaitement pendant cette vie (Phil. 3.12), toute personne déclarant être croyant mais ne cherchant pas à grandir dans l’obéissance au Christ, se trompe lourdement elle-même. Elle dit «Seigneur, Seigneur» mais en ce jour terrible, elle entendra ces mots horribles «Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité.» (Matt. 7.23). En empruntant les mots de Paul, «Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs œuvres, étant abominables, rebelles, et incapables d’aucune bonne œuvre.» (Tite 1.16)

Ainsi il est possible de suivre le Christ de manière superficielle, et c’est à de tels adeptes que Jésus expose le coût du discipulat. Il sait que la bataille va être intense et Il ne veut recruter personne sous de mauvais prétextes.

Ainsi, celui qui veut suivre le Christ en vérité doit prendre en compte ce qu’il en coûte.

A suivre…

Steven J. Cole, The cost of discipleship, 1999

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Beaucoup entrent par la large porte, peu trouvent la porte étroite

Les disciples sont peu nombreux. Ils seront toujours peu nombreux. Cette parole de Jésus leur ôte toute espérance concernant leur efficacité. Qu’aucun disciple de Jésus ne mette jamais sa confiance dans le nombre. «Il y en a peu!» ; les autres, par contre, sont nombreux et seront toujours plus nombreux. Mais eux vont à leur perte. Quelle peut bien être, dans cette certitude d’expérience, la consolation des disciples, si ce n’est cela seul que la vie leur est promise, la communion éternelle de Jésus?

Le chemin que suivent ceux qui obéissent est étroit. On passe facilement sans le voir; on le manque facilement; on le perd facilement, même quand on s’y est déjà engagé. Il est difficile à trouver. Le chemin est véritablement étroit et, des deux côtés, l’abîme est menaçant…

Être appelé à faire ce qui est extraordinaire, le faire et, cependant ne pas voir et ne pas savoir qu’on le fait… voilà un chemin étroit!

Croire à la promesse de Jésus selon laquelle ceux qui obéissent posséderont la terre et, cependant, rencontrer l’ennemi sans défense, souffrir plutôt l’injustice que la commettre… voilà un chemin étroit!
Voir et reconnaître un autre homme dans sa faiblesse, dans son injustice, et ne jamais le juger, être dans l’obligation de lui faire part de la bonne nouvelle de l’évangile et, cependant, ne jamais jeter les perles devant les pourceaux… voilà un chemin étroit! C’est même un chemin insupportable! A chaque instant on risque de tomber.

Aussi longtemps que je reconnais ce chemin comme celui qui m’est ordonné de suivre, et que je le suis dans la peur de moi-même, effectivement ce chemin est impossible. Mais si je vois Jésus-Christ me précéder pas à pas, si je ne regarde qu’à lui et si je le suis pas à pas, alors je suis protégé sur ce chemin.

Si je porte mes regards sur le caractère dangereux de ce que je fais, si je considère le chemin au lieu de considérer celui qui m’y précède lui-même, alors mon pied trébuche déjà. Car, c’est lui-même qui est le chemin. Il est le chemin resserré et la porte étroite.  C’est lui, Jésus, qu’il importe de trouver.

Si nous savons cela, nous avançons sur le chemin resserré, par la porte étroite de la croix de Jésus-Christ, vers la vie. Comment ce chemin-là pourrait-il être large? Mais ce chemin-là, ce chemin resserré de la croix, c’est le bon…

Dietrich Bonhoeffer

Né en 1906 en Allemagne, il fut pasteur et professeur de théologie … en 1937, il écrit son commentaire sur le sermon sur la montagne. Adversaire déclaré du nazisme, il reçut l’interdiction de parler et d’écrire, en 1940. Son engagement politique et sa foi l’entraînèrent à participer à un complot contre Hitler. Il fut alors arrêté (..) puis pendu le 9 avril 1945.

Dans « Le prix de la grâce », Ed. Delachaux et Niestle, 1962 (nouvelle édition: « vivre en disciple, le prix de la grâce »), texte adapté pour « L’Evangile médité par les Pères » pour l’évangile selon Matthieu, Éditions Olivétan par Daniel Bourguet

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Afrique – Espérance en plein milieu des ténèbres

L’Afrique est un vrai désastre. Elle est rongée par les guerres — 6 millions de morts rien que pour le Congo, les famines, le SIDA, la pauvreté, la corruption, et la liste continue. Pourtant, l’évangile y a fait d’immenses progrès au cours du 20ième siècle. Comment est-il possible que tant d’Africains aient placé leur confiance en Christ, sans qu’on n’ait vu la situation s’améliorer pour autant? La puissance transformante de l’évangile de devrait-elle pas avoir eu plus d’impact? Qu’est-ce qui a tourné de travers?

L’Afrique est une illustration, un cas d’étude de tout ce qu’il ne faudrait pas faire, valable aussi bien pour les puissances dominantes que pour l’Église. Les puissances mondiales, en cherchant à se réserver l’accès aux immenses richesses naturelles de l’Afrique ainsi qu’à ses ressources humaines, ont cherché à contrôler le continent pour leur propre avantage. Le colonialisme et l’esclavage en ont résulté. Même après le départ des puissances coloniales, la compétition pour les matières premières n’y a pas baissé en intensité, conduisant à de nouveaux bains de sang, et toujours plus de corruption. Par la suite, en tentant de réparer ces dommages, la communauté internationale a inondé le continent de fonds et ressources de l’étranger, détruisant par là même les marchés locaux et créant une dépendance sur le long terme, pour le bénéfice financier du régime corrompu de divers pays développés. C’est plus que beaucoup de pays ne peuvent supporter.

L’église a sa part de responsabilité

L’Église, à l’inverse des puissances dominantes, a travaillé dur pour aider les peuples Africains, avec les meilleures motivations, mais aussi avec des stratégies parmi les pires. Et oui, la stratégie missionnaire que l’on emploie peut faire une grande différence. Des missionnaires sont venus en Afrique avec leur culture étrangère, des fonds étrangers, des stratégies, des structures, qui dans de nombreux cas ont été à l’origine d’une dépendance et ont empêché les peuples Africains de s’approprier l’Évangile.
Dans l’ensemble, les Africains sont passés à côté de l’Evangile et de la mission d’en faire part à toute tribu et langue d’Afrique et du monde. (…) Une lueur d’espoir, c’est que ça commence à changer.

Notre ami Glenn Schwartz (…) a été témoin de l’impact dévastateur de ces malheureuses stratégies missionnaires sur le peuple Africain. Il a passé plusieurs dizaines d’années à enseigner l’Église dans le monde entier sur la nécessité pour les églises formées d’être auto-suffisantes et les dangers de la dépendance, afin que les erreurs faites en Afrique ne soient pas répétées ailleurs. Nous le présentons dans chaque numéro de notre bulletin, parce que l’Église doit apprendre de ses erreurs, et employer ainsi les stratégies les plus efficaces pour établir des mouvements qui trouvent leur soutien et leurs forces missionnaires dans le peuple même.

Malheureusement, il y a toujours encore des organisations missionnaires qui continuent à promouvoir de telles stratégies missionnaires, alors qu’elles ont amené l’église d’Afrique à la dépendance. A cause de cela, nous nous efforçons de rappeler ce sujet régulièrement (…).

Proclamation d’un évangile incomplet

Pour que l’évangile ait tout l’impact qu’il peut avoir pour transformer un peuple et sa culture, il faut que la vision du monde de chaque personne soit transformée. La foi chrétienne ne peut pas simplement être ajoutée au sommet d’une vision du monde existante. Si tout ce que nous faisons, c’est d’obtenir qu’ils «fassent la prière de repentance», afin qu’ils puissent aller au ciel, puis les envoyons «suivre Jésus», alors nous ne devrions pas être surpris de voir si peu de changement dans leurs vies et la culture dont ils font partie.

En général, quand les premiers missionnaires sont venus en Afrique, ils n’ont pas eu comme priorité d’adapter la prédication de l’évangile et la forme de la piété à la culture autochtone, de démontrer sa pertinence pour tout aspect de la vie des Africains. Tout ce qu’ils savaient faire, c’était de présenter l’évangile de la manière dont ils l’avaient reçu, avec leur bagage culturel et les limites induites par cette culture. Ken Turnbull parle de ce problème (…) :

Le théologien Africain Dr Van der Poll résume bien l’effet de ce dualisme:
«Comme l’évangile n’a pas été apporté au peuple comme une vision du monde englobante, qui devait prendre la place de la vision du monde traditionnelle qui englobait tous les aspect de la vie, … le noyau le plus profond de la culture africaine est resté vierge…. Les convertis en Afrique n’ont pas vu l’Évangile comme étant suffisant pour toute leur vie, et en particulier pour les problèmes les plus profonds. Pour cette raison, nous trouvons le phénomène suivant à travers toute l’Afrique de nos jours: dans les temps de crise, de trouble existentiel (en situation de danger, de maladie et de mort), les chrétiens retombent dans leurs croyances traditionnelles et leurs anciennes visions du monde… alors que c’est justement là que l’Évangile devrait avoir le plus de pertinence! cependant, en pratique, l’Évangile ne veut pas dire grand chose pour les Africains.»

Le Pr. B.J. van der Walt déclare:
«Nous ne pouvons ignorer le fait que le type dominant de chrétienté sur notre continent est peut-être bien de nature rêveuse et piétiste [NdT: Relatif au piétisme, mouvement religieux luthérien qui s’attache à la lettre de l’Évangile et insiste sur la dimension personnelle de l’expérience religieuse*]. Leur foi chrétienne est d’un autre monde, sans aucune pertinence pour les problèmes brûlants d’Afrique. Pourtant, si nous voulons une nouvelle Afrique, il nous faut un nouveau type de christianisme… nous avons besoin que nos yeux s’ouvrent, que notre vision s’élargisse, afin de savoir comment servir Dieu dans chaque partie de notre existence.»

Ces déclarations soulignent de manière frappante qu’il ne suffit pas de simplement envoyer des missionnaires à toute tribu et à toute langue. Si nous apportons un Évangile incomplet ou lié à la culture du pays d’envoi, avec un modèle peu efficace de discipulat, alors nous avons échoué. Notre responsabilité est de faire des disciples qui peuvent à leur tour faire des disciples, et non pas seulement d’amener des gens au salut: emmener toute personne à une relation avec Jésus capable de transformer sa vie, afin que cette vie puisse à son tour amener la transformation à toute l’Afrique. Il nous faut proclamer un évangile où tout aspect de la vie est soumis à la souveraineté de Jésus.

Espérance au milieu des ténèbres

Des erreurs ont été commises, et maintenant le mal est fait. Quelle voie l’Église pourrait-elle suivre pour aider l’église Africaine de manière plus efficace? Il nous faut chercher à travailler avec les leaders Africains comme étant leurs serviteurs, et développer pour notre ministère des stratégies en gardant bien à l’esprit le résultat désiré. Notre but devrait être de voir des mouvements d’implantation d’église se multiplier rapidement pour atteindre tout groupe humain en Afrique. Nous savons assez maintenant ce que Dieu utilise pour créer de tels mouvements. Nous devrions appliquer ces principes et nous attendre à Dieu, afin qu’Il accomplisse cela dans toute personne avec les conséquentes transformations au niveau de l’individu et de la société.

Ce qui nous encourage le plus à espérer en un avenir pour l’Afrique, c’est qu’un nombre croissant de leaders semblent comprendre ce que beaucoup de chrétiens de par le monde n’ont pas encore réalisé — que l’évangélisation du monde entier ne sera pas achevée tant que tous les groupes humains non atteints ne seront pas rejoints. David Taylor le souligne (…):

«Le pays du Kenya a ouvert la voie en devenant le premier pays à s’engager au bénéfice de tous ses groupes humains non atteints avec des équipes missionnaires locales. Il est très probable que basé sur la dynamique telle que nous la voyons maintenant en Afrique, tous les groupes humains non atteints sur le continent auront des missionnaires propres, et seront rejoints au cours de la prochaine décennie. Malgré tout ce par quoi l’Afrique est passée — malgré les guerres, les plaies, les famines, les désastres naturels — l’évangile du Royaume est prêché à toute ethnie et la ligne d’arrivée est bien visible. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, cette génération d’Africains va réellement être capable de dire «toute nation, tribu, peuple et langage» sur notre continent a été atteint.»

Au milieu de toute la souffrance que l’Afrique a endurée, Dieu est sur le point de faire vaincre une stratégie missionnaire qui est de bon augure pour le futur de l’Afrique.

(…)

Rick Wood

Editorial du bulletin de Mission Frontiers, numéro de novembre-décembre 2011, intitulé «Afrique en Crise»

* définition par par tv5monde

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Depuis la ligne de front

 » [Dieu] a fait cette promesse: Une fois encore j’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. Ces mots: Une fois encore, indiquent le changement des choses ébranlées, comme étant faites pour un temps, afin que les choses inébranlables subsistent. C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte, car notre Dieu est aussi un feu dévorant. » (Heb 12:26b-29, version Segond 1910)

Depuis que le Seigneur Jésus nous a appelés à le servir en Asie, nous avons eu le privilège d’être un lien entre l’Eglise en Asie et les chrétiens de par le monde. Nous avons l’occasion de voyager dans divers pays, et de rencontrer des croyants de myriades de cultures et arrière-plans. Ceci nous a permis de nous faire une bonne idée de la réalité actuelle du Corps du Christ.

Les dernières années, beaucoup de chrétiens que nous avons rencontrés nous ont rapporté être en train de passer par un moment difficile, où ils se sentent secoués. L’épreuve varie d’un endroit à l’autre, et d’une personne à l’autre. Plusieurs sont sous une pression d’ordre financier, d’autres passent par des crises de santé, des difficultés dans leur couple, sont persécutés et souffrent de discrimination, expérimentent des divisions dans leur église, etc. Leur morale et leur intégrité éthique sont éprouvées, secouées. Beaucoup de nos amis chrétiens de l’église de ChristChurch, en Nouvelle Zélande, ont eu les nerfs à vifs par quelques 7500 tremblements de terres et leurs répliques au cours de l’année passée.

Ce n’est pas seulement au niveau individuel que les vies sont secouées. Plusieurs églises et ministères ont subi une grande secousse également. Une des plus importantes organisations missionnaires, de plus de 200 ans d’âge, a expérimenté des difficultés financières ces dernières années telles qu’elle a dû rapatrier des centaines d’ouvriers du champs missionnaire.

Nous vous disons cela non pas pour vous déprimer, mais dans l’espérance que si vous aussi passez par un moment difficile de votre vie, vous puissiez réaliser que Dieu s’affaire à purifier ceux qu’Il aime. Il fait cela pour notre bien, et pour Sa gloire. Jésus ne revient pas chercher une fiancée décoiffée, dans des habits rapiécés et perturbée mentalement. Il revient, mais pour une fiancée radieuse et ravissante, car le Seigneur « s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. » (Eph 5:25b-27, version Darby)

Comme nous vivons dans un monde déchu, nous ne nous trouvons pas trop radieux, saints et irréprochables la plupart du temps, mais Dieu aime Ses enfants à un tel point qu’Il nous aide patiemment à devenir en tous points ce qu’Il a prévu que nous soyons. Une grande partie du processus consiste à permettre au Saint-Esprit de secouer nos vies. Il veut faire se détacher les modèles et pensées qui nous font rentrer dans le péché, les mauvaises attitudes et habitudes, les idées et croyances erronées. Il veut nous rendre libres du légalisme comme du laisser-aller. Quand Il aura fini de nous secouer, nous serons mieux équipés pour le servir et lui rendre gloire.

Nous avons entendu un jour aux informations qu’un homme d’affaire fortuné avait offert une toute nouvelle Ferrari de plus de 100.000€ à son fils pour ses 18 ans. Deux heures plus tard, l’adolescent était mort. Il n’avait pas été entraîné pour recevoir un tel cadeau et n’avait pas la maîtrise ni la prudence nécessaires pour conduire cette voiture de sport. Notre Père qui est aux cieux attendra avant de faire une faveur particulière à ses enfants, qu’ils soient suffisamment équipés pour en faire usage de manière responsable sans déshonorer Son nom, et sans se faire du mal.

Une chose que nous avons réalisée dans nos propres vies, toutes ces années, est que les moments difficiles où nous nous sentons secoués sont le dessein de Dieu, qui les permet pour notre propre bien. Quand les temps sont faciles, nous pouvons confortablement devenir satisfait de notre médiocrité spirituelle. Les vies qui changent le monde ont souvent passé l’épreuve du feu, dans la fournaise de l’affliction et de la difficulté. Les temps de facilité, de prospérité et d’oisiveté, au contraire,  mènent souvent au péché. Quand le roi David choisit de commettre l’adultère et le meurtre, Israël expérimentait alors un temps de prospérité et de succès sans parallèle.

De même, l’église en Chine était faible et devait se battre avant que le communisme ne prenne le pouvoir. Les dizaines d’années d’affliction qui ont suivi ont résulté en l’église forte et déterminée d’aujourd’hui, et il y a maintenant environ 100 millions de chrétiens de plus qu’au moment où ces difficultés ont commencé. Ce ne sont pas les persécutions elles-mêmes, et le fait d’être secoués, qui nous rendent saints. Mais plutôt, les circonstances difficiles nous ramènent à la Parole de Dieu, et c’est la « purifi[cation] par le lavage d’eau par la parole » (NdT: Eph 5:26, version Darby) qui nous rend saints.

Prenez note de ce que le Dieu Tout Puissant dit un jour à Israël: « Voici, je te purifierai mais non comme de l’argent: je t’ai choisi au creuset de l’affliction. A cause de moi-même, à cause de moi-même, je le ferai; car comment mon nom serait-il profané? Et je ne donnerai pas ma gloire à un autre. » (Esa 48:10-11, version Darby)

Ces paroles sont toujours vraies pour les chrétiens aujourd’hui. Le Dieu sage plus que tout autre ne va pas laisser Son nom Saint être traîné dans la rue, et c’est pourquoi Il secoue l’Eglise. Elle a besoin d’être secouée afin que les incroyants se repentent ou soient séparés du troupeau. Dans le Sud des Etats-Unis connu pour sa religiosité (« Bible-belt »), le taux de divorce et le nombre d’adolescentes qui se retrouvent enceintes avant le mariage est maintenant plus élevé que dans le reste du pays. Nous avons lu récemment une étude choquante sur l’état du christianisme aux Etats-Unis. Le chercheur David Campbell a interrogé des milliers de chrétiens de manière homogène sur l’ensemble du territoire, et a trouvé que 83% des protestants évangéliques pensent que les ‘bonnes personnes’ des autres religions iront au ciel.

Une autre étude menée pour ‘USA Today’ rapportait qu’aux Etats-Unis, 52% des chrétiens croient que la vie éternelle n’est pas exclusivement pour ceux qui acceptent Jésus-Christ comme leur sauveur.

De ces études, il semble que la majorité des professants ne pensent plus que Jésus est nécessaire pour aller au ciel. Il semble qu’il y ait un consensus croissant parmi ceux qui vont à l’église que nous pouvons y arriver par nos propres moyens, et que toutes les ‘bonnes personnes’ iront au ciel. Non seulement ceci contredit directement les Ecritures, mais c’est clairement une gifle lancée au visage de Dieu le Père, qui a envoyé son Fils bien-aimé mourir sur une croix pour l’humanité pécheresse. S’il est possible d’aller au ciel en étant bon, alors il est évident que Jésus a perdu Son temps en venant sur Terre mourir d’une mort si cruelle et douloureuse, pour tous ceux qui ont péché et étaient privés de la gloire de Dieu.

Le Seigneur des Seigneurs et Roi des Rois ne laissera pas Son nom être diffamé de manière aussi déshonorante par une église retombée dans ses péchés d’autrefois; c’est pour cela qu’Il secoue Ses enfants de par le monde. Si vous passez par un temps d’épreuve, il vous faut réaliser que vous partagez cette expérience avec beaucoup d’autres, et c’est quelque chose à quoi vous deviez vous attendre. La bible s’adresse aux chrétiens de cette manière:
« Bien-aimés, ne trouvez pas étrange le feu ardent qui est au milieu de vous, qui est venu sur vous pour votre épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’extraordinaire; (…)  mais si quelqu’un souffre comme chrétien, qu’il n’en ait pas honte, mais qu’il glorifie Dieu en ce nom. Car le temps est venu de commencer le jugement par la maison de Dieu; mais s’il commence premièrement par nous, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de Dieu? (…) ceux donc aussi qui souffrent selon la volonté de Dieu, remettent leurs âmes en faisant le bien, à un fidèle créateur. » (1Pierre 4:12, 16-17, 19, version Darby)

De grands changements sont en train de s’opérer dans le monde. Le nombre de tremblements de terre, d’ouragans et autres désastres naturels semblent être en considérable augmentation. Les systèmes financiers du monde oscillent en avant et en arrière, causant peur et agitation dans les cœurs de millions de personnes. Dans un temps tel que le nôtre, le peuple de Dieu doit se lever et vivre de manière pieuse, sans compromis, marchant dans la lumière de Dieu. La Bible nous exhorte à nous soumettre à l’œuvre purificatrice de Dieu, afin de devenir « un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne œuvre ». (2Tim 2:21, version Darby)

C’est un temps que chaque chrétien doit mettre à profit pour prendre une décision sur le niveau d’engagement qu’il veut avoir envers Dieu. Ceux qui se satisfont de garder un pied dans le monde vont vite se rendre compte qu’une foi ainsi compromise sera impossible à préserver.

Pour ceux qui ne veulent pas simplement réchauffer les bancs de leur église, mais désirent connaître leur Seigneur Jésus plus que jamais, et lui obéir, soyez encouragés! La Bible nous encourage à ne « [point nous lasser]; mais si même notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour. Car notre légère tribulation d’un moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, nos regards n’étant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas: car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles. » (2Co 4:16-18, version Darby)

Paul & Joy Hattaway

Source: lettre de nouvelles d’Asia Harvest, Octobre 2011

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La station de sauvetage en mer (parabole)

Le long d’une côte dangereuse où les naufrages sont fréquents, il y avait une fois une petite station de sauvetage en mer, plutôt sommaire. Le bâtiment se résumait à une cabane en bois, et il y avait un seul bateau. Mais les quelques membres dévoués se relayaient pour surveiller constamment la mer, et au mépris de leurs propres besoins allaient jour et nuit, sans relâche, chercher les naufragés. Certains de ceux qui étaient sauvés, et d’autres encore des contrées environnantes, voulurent être associés à la station et donner leur temps, leur argent, ne pas économiser leurs efforts pour soutenir son fonctionnement. De nouveaux bâteaux furent achetés et de nouveaux équipages entraînés. Cette petite station de secours prit de l’ampleur.
Certains des membres de la station de sauvetage exprimèrent alors leur mécontentement de ce que le bâtiment était si sommaire et si pauvrement équippé. Ils se disaient qu’il faudrait accueillir les naufragés dans un refuge tout de même plus comfortable. Ils remplacèrent les lits de fer par de vrais lits et ameublèrent la nouvelle extension du bâtiment.
La station de sauvetage devint dès lors un lieu de rassemblement populaire pour ses membres, qui la décorèrent et en firent une sorte de club; comme de moins en moins de membres étaient intéressés à aller en mer pour des missions de sauvetage, ils embauchèrent des membres d’équipages pour effectuer ce travail. Le motif du secours en mer était toujours le sujet de décoration principal du club, et il y avait un bâteau liturgique dans la pièce ou se tenaient les initiations des nouveaux membres.
A peu près à ce moment-là, un grand bâteau fit naufrage au large, et les membres d’équipage qui avaient été recrutés ramenèrent à la station des canots de sauvetages remplis de gens grelottant de froid, mouillés, à moitié noyés. Ils étaient sales, malades, certains avaient la peau foncée, et certains la peau jaune. Le beau club tout neuf était maintenant en chaos. La commission « propreté » installa immédiatement des douches en dehors du club, où l’on pouvait nettoyer les naufragés pour qu’ils soient propres quand ils rentreraient à l’intérieur.
A l’assemblée générale suivante, le club se divisa. La plupart des membres voulaient stopper les activités de secours, qui étaient désagréables, et gênaient le déroulement normal des activités du club. Certains membres insistèrent par contre, disant que le secours en mer était leur objectif prioritaire, et soulignaient que le club était toujours appelé « station de sauvetage en mer ». Mais ils eurent le moins de voix, et on leur dit que s’ils voulaient sauver les vies de toutes les sortes imaginables de personnes qui se noyaient dans ces eaux, il faudrait qu’ils démarrent leur propre station de sauvetage en mer, le long de la côte. Et c’est ce qu’ils firent.
Comme les années passèrent, la nouvelle station expérimenta les mêmes changements qui s’étaient produits dans la première. Elle évolua pour former un club, et une nouvelle station « start-up » fut fondée. L’histoire continua à se répêter, et si vous visitez cette région côtière aujourd’hui, vous trouverez un grand nombre de clubs privés tout le long de la plage. Les naufrages sont fréquents dans ces eaux, mais la plupart des gens se noient.

Source: « What in the world is God waiting for », Ross Patterson, 2005

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L’homme aux deux têtes

En 1994, dans la bourgade de Nanyang de la province chinoise du Henan, un docteur bien connu d’un âge certain développa un cancer sur un côté du visage. Le cancer pris au fur et à mesure des proportions énormes jusqu’à ce que cela donne l’impression, de loin, qu’il avait deux têtes.

L’oreille du côté malade avait changé de place jusqu’à être à une distance considérable de sa position normale; les  fluides s’y accumulaient et la faisaient gonfler. L’apparence de cet homme était si hideuse que les passants détournaient fréquemment leur regard de dégoût et d’horreur, lorsqu’il sortait dans la rue. Alors que sa condition continuait de s’aggraver, le Dr Chen souffrait terriblement, et n’arrivait pas à dormir.

Il rendit visite à un médecin accompagné de son petit-fils de 12 ans, qui lui dit clairement que la médecine ne pouvait rien faire pour l’aider. On lui dit de retourner chez lui, de mettre ses affaires en ordre, et de se préparer à mourir. Le médecin donna du poison au petit-fils, lui conseillant de le verser dans le thé du grand-père, dans un geste de ‘compassion’ afin d’alléger ses dernières souffrances.

Plus tard dans l’après-midi, le garçon marchait dans la rue, pleurant sans pouvoir se contrôler, tant il avait de peine pour son grand-père bien-aimé. Le garçon savait qu’il n’arriverait pas à faire ce que le médecin lui avait demandé. Sa tristesse intense et son désespoir étaient évidents aux yeux de tous, y compris d’un évangéliste qui travaillait avec les églises de maison. Il le fit s’arrêter et lui demanda ce qui n’allait pas. Le garçon raconta ce qui s’était passé plus tôt dans la journée. L’évangéliste lui dit: « quoi que tu fasses, ne mets pas le poison dans le thé de ton grand-père ». Il écrivit une adresse sur un bout de papier et lui dit « Emmène ton grand-père à cette adresse à 7h ce soir, tu veux bien? ».

Dans une agonie et une détresse intense, le Dr Chen, accompagné de son petit-fils, trouva son chemin pour arriver à l’adresse que l’évangéliste leur avait donnée, ne sachant pas qui ou quoi ils allaient bien trouver là. Quand ils arrivèrent, ils trouvèrent une église de maison en pleine réunion, où un prédicateur annonçait la Parole de Dieu. Malgré l’apparence choquante du Dr Chen, le prédicateur continua son message. Après avoir conclu, l’évangéliste posa ses mains sur chacune des « têtes » du Dr Chen, et fit une simple prière, demandant à Dieu de le guérir.

Le docteur Chen rentra chez lui ce soir, sans aucun changement apparent de son état. Il s’endormit et se réveilla 13 heures plus tard; c’était la première fois depuis trois mois qu’il ne s’était pas aussi bien reposé. Mais il avait toujours encore deux « têtes » et n’était pas plus agréable à regarder. Chen et son petit-fils se dépêchèrent de retourner à la maison où ils avaient trouvé l’évangéliste. Celui-ci leur dit de ne pas s’inquiéter, et que Dieu l’avait déjà guéri, mais qu’il faudrait un peu de temps pour que les symptômes physiques reflètent la réalité spirituelle de ce qui s’était passé.

L’état du Dr Chen s’améliora graduellement les jours qui suivirent. Une semaine plus tard, il était totalement guéri et son apparence était à nouveau normale. Son oreille retourna à sa position habituelle et même la peau qui avait été tendue par le gonflement paraissait en bonne santé.

Après que le docteur et son petit-fils soient devenus disciples de Jésus-Christ, la conscience du docteur fut troublée parce que pendant des années il avait trompé les gens en leur vendant des fausses pilules dont il savait qu’elles ne contenaient aucun produit actif. Chen se repentit, et retourna immédiatement à la clinique, pour jeter ces pilules. Il garda cependant les bocaux qui les contenaient, et en changea les étiquettes pour y écrire « Croyez dans le Seigneur Jésus et vous serez guéris! ».

Des centaines d’habitants de Nanyang avaient vu dans quel état il était avant et après sa guérison, et personne ne pouvait remettre en question le grand miracle qui avait eu lieu. Le docteur est devenu un évangéliste plein d’assurance, et en 1996, il avait emmené plus de 300 personnes à la foi dans le Grand Médecin.

Source: lettre de nouvelles d’Asia Harvest, octobre 2011

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La dent en feu

Savez-vous que le pays du Vietnam abrite environ 150 tribus et groupes ethniques, chacun avec son propre langage et ses coutumes? Certaines de ces tribus vivent dans des zones très reculées de la partie montagneuse du centre et du nord du pays. Certaines tribus ont accepté avec joie le Christ, mais la plupart demeurent complètement coupées de l’évangile.

Le peuple Churu (prononcer « Djourou ») compte environ 15000 âmes. Ils vivent dans les montagnes le long de la frontière avec le Cambodge. Pendant des siècles, les Churus ont vécu sous l’emprise spirituelle de chamans locaux, ou sorciers-guérisseurs. Il y a quelques années, on nous a rapporté le témoignage suivant d’un évangéliste Vietnamien, qui nous a été confirmé par de nombreuses personnes…

« Pour atteindre le peuple Churu, nous avons marché plusieurs jours. Des animaux sauvages et des sangsues  en nombre habitent cette partie du Vietnam. Chaque fois que nous avons traversé une rivière ou un cours d’eau, nos jambes et nos bras étaient recouverts de sangsues. Après beaucoup de luttes, nous avons finalement atteint un village Churu.

Bien des tribus des montagnes du Vietnam ont reçu l’Evangile avant l’expulsion des missionnaires du Vietnam en 1975, mais les Churu habitent une zone si reculée que les missionnaires n’ont jamais réussi à les atteindre. Peu de gens de l’extérieur les avaient alors visités, et c’était un groupe humain complètement non atteint.

Dans les minutes qui suivirent notre arrivée au village, une grande foule se rassembla autour de nous pour entendre ce que nous avions à dire. La plupart des Churus étaient nus, bien qu’il fasse très froid dans les montagnes. Ce n’est pas un choix; ils sont seulement tellement pauvres qu’ils ne peuvent se permettre d’acheter ou de confectionner un simple vêtement.

Les guérisseurs Churus possèdent beaucoup de pouvoirs d’origine démoniaque. Les villageois vivent tous dans la crainte, ils ont peur d’eux. Si un sorcier-guérisseur pronconce une malédiction sur quelqu’un qui n’est pas chrétien, cette personne est sûre de mourir. Ces hommes mauvais sont aussi une raison pour laquelle le peuple reste pauvre. Quand quelqu’un devient malade, il doit consulter le guérisseur, qui demande le sacrifice d’un bétail de choix pour servir d’offrande aux esprits mauvais, et comme paiement de ses services.

Nous avons commencé à partager des histoires de Jésus avec le peuple Churu, et le guérisseur sortit de sa hutte et commença à écouter. Nous disions au peuple que Jésus pouvait les libérer du péché et de la servitude s’ils plaçaient leur confiance en Lui, et qu’ils n’avaient plus besoin de rester sous le contrôle d’esprits démoniaques. Le sorcier commença à agiter des gens contre nous, et nous pouvions voir une confrontation spirituelle d’importance se profiler à l’horizon. Nous dîmes aux villageois de ne pas avoir peur parce que Jésus est le Dieu Vivant et que tout pouvoir et toute autorité dans les cieux et sur la Terre Lui appartiennent!

Nous leur dîmes que notre Dieu a prouvé une fois qu’il était le Dieu vivant et vrai en faisant s’enflammer le sacrifice d’Elie par le feu du ciel, alors que les « sorciers-guérisseurs » de Baal se tenaient là, sans arriver à rien faire.

Le symbole principal de l’autorité du guérisseur était une dent de cochon sauvage énorme qu’il portait sur une chaîne autour du cou. La dent avait été passée de main en main d’une génération à l’autre, et celui qui la possédait avait le droit de mener la communauté et d’être le médiateur entre le peuple et le monde des esprits.

Le guérisseur s’avança, le regard furieux. Il saisit la chaine avec la dent de cochon et la brandit, en criant avec colère, « Si votre Dieu peut faire prendre le feu à cette dent, alors nous croirons en lui, mais si cette dent ne prend pas feu, nous vous tuerons tous ici même! »

Comme vous pouvez l’imaginer, nous priâmes avec ferveur, et criâmes au Seigneur! Des centaines de membres de la tribu Churu se rassemblèrent autour de nous, et observèrent la scène avec attention pour voir ce qui allait se passer.

Alors que nous avions déjà prié un certain temps, soudainement, la dent de cochon prit feu! Le village entier fut stupéfait en voyant cela. Beaucoup crurent, et dédièrent leur vie à Jésus-Christ.

Aujourd’hui, nous avons une église de plus de 300 Churus. Nous enseignons constamment la Parole de Dieu par l’intermédaire d’histoires parce que ce sont des gens très simples qui luttent à comprendre les concepts, sauf lorsqu’ils sont racontés sous la forme d’une histoire.

La grâce de Dieu et Son amour demeure sur les chrétiens Churus. Pour la première fois, ils expérimentent la joie et la paix, et ne vivent plus sous le pouvoir des démons. Jésus les a libérés! De retour chez nous, nous avons envoyé des équipes de jeunes gens dans les montagnes avec des habits et des couvertures pour aider nos frères et soeurs Churus.

Nous louons Dieu, et le remercions de ce que Jésus est le même hier, aujourd’hui, et éternellement! »

Source: lettre de nouvelles d’Asia Harvest, octobre 2011

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Les champignons miraculeux

Alors qu’un puissant réveil balayait le centre de la Chine dans les années 90, beaucoup de chrétiens répondaient à l’appel de Dieu d’aller annoncer l’évangile dans des coins du pays non encore touchés par l’Evangile. Deux adolescentes du centre de la Chine voyagèrent jusque dans la province éloignée de Qinhai, afin de porter l’Evangile aux minorités ethniques bouddhistes qui y vivent. Elle n’avaient pas de soutien financier, pas de billet retour et pas de contact. La région était complètement dénuée de toute connaissance sur Jésus. Lorsqu’elles sont arrivées, les jeunes filles furent émues de compassion. Elles essayèrent de partager le message du Christ, mais les femmes de la région s’opposaient à elles et les chassaient de chez elles. Elles n’avaient pas d’autre lieu pour dormir que tout abri de fortune qu’elles pouvaient trouver: sous des buissons, dans des hangars de ferme abandonnés, etc. Elles luttaient quotidiennement pour l’existence, leurs estomacs étaient vides, et personne n’écoutait les bonnes nouvelles qu’elles désiraient partager.
Un jour, les deux filles entendirent parler d’une grotte abandonnée que les locaux évitaient parce qu’ils la croyaient hantée par des fantômes. Les filles prirent cela comme étant le logement que le Seigneur leur accordait; elles prièrent contre tout esprit impur et emménagèrent dans leur nouveau foyer. Les filles prièrent de nombreuses heures, les larmes aux yeux, suppliant le Seigneur de les aider. Une nuit, elles étaient particulièrement abattues et affamées. Elles avaient l’impression que, à moins que le Seigneur ne fasse un miracle, c’était la fin, et qu’elles mourraient. Elles prièrent jusqu’à ce que le sommeil les saisisse. Au matin elles se réveillèrent, et voici, des champignons avaient poussé pendant la nuit, juste devant l’entrée de la grotte! Immédiatement, elles les firent bouillir, remerciant Dieu pour ce repas nutritif.

Le jour suivant, elles se réveillèrent et découvrir que davantage encore de champignons avaient poussé pendant la nuit! Ceci continua chaque matin, pendant environ un an. Même en hiver ces champignons du miracle ne manquaient pas à l’appel une seule journée, leur tête perçant à travers la neige, juste devant l’entrée de la grotte. Les filles apprirent à cuisiner les champignons de toutes les manières possibles: bouillis, revenus à la poêle, à la vapeur… ils étaient toujours délicieux, parce qu’ils avaient le goût de la provision miraculeuse de Dieu.

Au fur et à mesure, les deux jeunes femmes finirent par être acceptées par les habitants du lieu. Elles purent amener quelques femmes à Christ, et une petite église fut établie pour la première fois dans la région. Après environ un an, une des jeunes femmes dénicha un emploi stable en tant que plongeuse dans un restaurant local. Le jour où elle signa le contrat, les champignons arrêtèrent d’apparaître à l’entrée de la grotte! Cela fait maintenant des années que la grotte « hantée » est utilisée en tant que centre de formation biblique pour les nouveaux croyants. Et aujourd’hui, on compte par centaines les habitants des environs qui sont venus au Christ.

Source: lettre de nouvelles d’Asia Harvest, octobre 2011

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